Après quelques vacances il est temps de revenir aux affaires ! Heureusement, j’avais emmené avec moi quelques devoirs afin de trouver un album de la semaine digne de ce nom. Celui là, je le dois à Mr Marsupilami blogueur émérite qui s’applique depuis quelques années à nous faire découvrir de nombreuses merveilles. Bien malin fût le marsupio pour attirer le chaland dans les griffes de cet éclatant joyau en lui donnant la note suprême. La première et dernière fois (selon lui) qu’un disque se voit octroyer un 10/10.
Ce disque, remplit de belles promesses, on le doit à deux artistes. D’un côté il y a le méconnu (en tout cas ici) King Créosote dont on avait parlé (un peu) il y a un bail à l’occasion de la sortie de Flick The Vs. Peu connu et pourtant, il suffit de jeter un coup d’œil à sa page wikipedia pour se rendre compte de la discographie impressionnante amorcée en 1998. De l’autre, on a Jon Hopkins qui avait bluffé le Panda avec son troisième album Insides. Depuis ce coup d’éclat, il a collaboré avec quelques noms prestigieux (Coldplay, Brian Eno, Four Tet…) et a fini par se construire une solide réputation aussi bien en tant que musicien, que producteur. C’est dans ce deuxième cadre que le Londonien a participé à la construction de Diamond Mine qui aura été réalisé sur plusieurs années. Sans labels pour mettre la pression et sans contraintes, les deux artistes ont pris tout leur temps pour écrire ces 7 compositions d’une trentaine de minutes seulement.
Diamond Mine, en plus de cadrer parfaitement avec l’imaginaire dans lequel ils ont désiré faire évoluer le disque, est d’une justesse incroyable. On ne tombe jamais dans la facilité, dans le débordement de sentiments ou dans le tragique. Il révèle au fil des écoutes des trésors d’inventivité quand il s’agit de donner aux compositions toujours plus d’ampleur. Enfin, et surtout, il se bonifie avec le temps, on s’attache à ce disque si commun aux premiers abords, mais que l’on finit par s’approprier et à chérir.
Ne vous laissez pas avoir par l’aspect inoffensif qu’il dégage au début, car derrière, c’est un véritable trésor qui se cache. Diamond Mine est le premier grand disque d’une année qui tardait à démarrer, il fait partie de ces albums qui, une fois apprivoisés, ne vous lâche plus. Il vous accompagne tout au long de l’année, vous obsède au point de ressentir le besoin de s’en abreuver jusqu’à en tarir la source. Heureusement pour nous, elle semble inépuisable tant les richesses dévoilées se font de plus en plus nombreuses, car il suffit de tourner, dans nos doigts fébriles, ce diamant brut pour y découvrir une facette toujours plus étincelante.
sortie le : 28 mars 2011
5 titres en écoute à droite.
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