Le château d’Ampus

Publié le 05 avril 2011 par Goure

Souvent on me pose des questions relatives au château d’Ampus.
Quans j’étais gamine , on disait “sur château” ” on va sur château” (pour jouer) . Il n’ y avait rien d’autre que des rochers , une belle vue sur la route de Draguignan  et , de l’autre côté, sur la route de Châteaudouble. Côté nord , on voyait le grand lavoir et rien d’autre. que la garrigue  Il n’y avait aucune construction  dans les alentours comme aujourd’hui et même le mot  “Eglisonne” n’existait pas.Le mot utilisé était alors “La Glione” qui est toujours utillisé pour le quartier au-delà de l’Eglisonne.L’endroit “sur château” servait aussi de dépotoir , sans doute interdit mais bien réel. Vous voyez que ce n’était pas un château de rêve ! C’était ainsi le château avant de devenir un magnifique lieu de promenade et de spiritualité  grâce à la tenacité et au talent de deux hommes qui créèrent le Chemin de Croix à l’emplacement de l’ancien château fort. Ces deux hommes : l’abbé Volpato et l’artiste Geoff Hindry.

Mais revenons à l’Histoire et , grâce à M. Faure, 1° chapitre de son livre, et apprenons un peu plus sur ce fameux château qui n’existe plus et dont on parle encore:

“Le château féodal d’Ampus fut rasé en 1590 sur l’ordre du duc d’Epernon, Gouverneur de Provence.
Cette sanction fut une conséquence des Guerres de Religion.
Le 13 mai 1590 , la petite cité de Barjols fut victime d’affrontements sanglants. Les troupes  catholiques de la Ligue,conduites par le seigneur d’Ampus, massacrèrent par traîtrise la garnison royaliste qui avait déposé les armes  après avoir obtenu la promesse de la vie sauve.
“Comme les gens de guerre sortaient avec leurs hardes, armes et bagages, les soldats portant casaques de la Compagnie du seigneur d’Ampus, qui étaient descendus d’un autre côté, se sont mis à tuer et à meurtrir...”

Après cette démolition (du château), la famille seigneuriale, habita Place de la Mairie.

Le 12 mai 1791 (pendant la Révolution française) ce “château”( actuelle mairie) fut vendu à la Commune au prix de 4000 livres (prix très modéré) par la veuve de Jean-Pierre Perrache, la dame de Gazan, en difficultés d’intérêts avec son fils Alexandre-Marie.
Ensuite, les propriétaires du Domaine du Moulin-Vieux ( 1065ha 95a 47ca) résidèrent à la Grenouillère.


Le château se trouvait à l’emplacement haut ,planté d’arbres depuis la création du Chemin de Croix.
Comparez les photos. Vous voyez les rochers sur la photo ancienne et les arbres sur les autres.