The Blackberry Bushes
Stringband, un rootsband de grungy Seattle, a passé près de trois semaines dans nos plates contrées. Surfing Airlines les a fait jouer e.a. au
Bacchus Café (Geel), à l'Ace Café( Rumst), à Tavigny ( la Truite d'Argent)- Au Sans Nom pour Curieus Schaarbeek, au Merlo, à l'Oerkroeg Schiller chez Beatrix van Oranje- Nassau etc...le circuit
habituel forgé par Gert, El Presidente.
Il leur restait une soirée avant d'embarquer pour deux dates à Berlin et puis monter dans l'aéroplane direction Obamaland, contact est pris avec le booker le plus débrouillard du côté des
Marolles: Fred
Cerise!
OK, pour le Live Music Cafe le 4 avril, mais Fredje pense faire jouer et loger un duo:
Kendl Winter-banjo et
Joe Capoccia-bass. Samedi, on lui demande d'ajouter un second duo au menu, des amis:Jakob Breitbach-violin et Jes Raymond-guitar, en fait le chaînon manquant des
Blackberry Bushes.
A partir de 22h, les clients du LMC auront donc droit à un triple concert pour le prix d'un seul ( tu jettes ce que tu v(p)eux dans le panier tendu par la Cerise).
Jes, en dehors de ses activités mûriers, fait partie de la grande famille singer/songwriter( un album: ' Even the Trees' )- Jake, quant à lui, sévit dans les Asylum Street Spankers ou le
House House Band , un blues jugband d'Austin.
Ils vont divertir Bruxelles d'un set concis et coloré: 3 covers, 3 compositions de Jessica.
' The Cuckoo', le traditionnel British folk, que même Roy Gallagher a repris, lance le gig.
Une bonne voix, que Fred a du mal à maîtriser sur sa petite table, et un jeu sobre.
On va pas s'emmerder, d'autant plus que Vincent , devenu Westmalle, rapplique, il en avait marre des pitreries de Stéphane Pauwels en plein délire chez le bon comte.
'Bee Charmer' charmante compo apis mellifera /alt.country de Jes.
'Atlanta', toujours écrit par Miss Raymond, aux lignes de fiddle sonnant comme le 'Hurricane' de Bob Dylan.
'One promise' country traditionnel, décoré de belles envolées lyriques au violon.
Oui, on pense à Lucinda Williams ou Gillian Welch!
Un instumental bluegrass exalté (Bill Monre) 'Jerusalem Ridge' , devine qui danse comme un dératé derrière notre table?
Exact, l'amateur de Nescafé: le beau George .
Et l'autre?
Mais bon sang, bien sûr: John Turturro!
Une valse country de John Hartford, ' Tall Buildings', avant de céder la place à nos potes.
Un local vient souligner d' une plainte au mouth harp les mesures boston envoyées par le duo sur scène.
Marconica....le gars a toujours au minimum 12 Hohner dans ses poches et vient accompagner tous les cowboys de passage à Bruxelles.
Kendl Winter & Joe Capoccia (
aka Southern
Skies)
Un banjo, une guitare, deux voix exceptionnelles.
Joe, a songsmith, a sorti un CD sous son nom: 'Everything that's big always happens a little at a time'. Il joue également chez Kite ou The Pasties...
Kendl, une collectionneuse de chaussettes cite sa bio, peut se produire solo ( 4 CD's) ou faire partie de groupes: les Blackberry Bushes, The Pasties, It's all gotta go...
En duo, ils nous balancent un americana racé.
Un titre dynamique pour démarrer: 'Peter', de belles harmonies de voix complémentaires, un banjo manipulé de maîtresse façon, une guitare country/folk.
Vincent conquis d'emblée!
About bad drinking! Connaissent pas Louis Jouvet /Arletty, c'est pas la boisson en cause, c'est le jambon! ' Curse the day I was born' ..it's whiskey at night & whiskey in the morning...
banjo galopant pour faire passer la gnôle.
Un downtempo invitation au voyage, de la plume de Joe: ' Trucks' ..they come & go...
Grandiose bal(l)ade sur les routes des Appalaches, avec un léger falsetto dans le timbre de Mr Capoccia.
Kendl aux lead vocals pour un ' Tight Rope' aux intonations Alison Krauss.
'Depends' (? à vérifier) ...you can't buy me love but you can always pay the price... apparente simplicité combinée à un réel talent de banjo plucking: les clés pour une roots music vivante et
captivante.
Une version époustouflante de 'Jackson' de Leiber and Wheeler, à classer aux côtés de Johnny Cash/June Carter ou Nancy Sinatra/Lee Hazlewood.
Marconica fait figure de basketteur à côté des small Kendl & Joe, lorsqu'il se faufile derrière eux avec son mundharmonika.
C'est maladif chez lui, peut pas s'empêcher d'escorter les musiciens country en visite à Bruxelles.
S'il ne s'invite pas on stage, il joue en sourdine sur sa chaise.
Chez nous, il pleut tout le temps, si tu veux voir le soleil, t'escalades la montagne, et une fois au dessus des nuages...you've got the sun..., une dernière ballade country/folk ( 'Story My'-
(?)).
Tout simplement lumineuse!
Vincent, une Westmalle?
Merde elle est passée à 4€, une pintje plébéienne svp...
The Blackberry Bushes Stringband.
Quoi encore, Vincent?
Cherchez l'erreur...
Jes, Jakob, Joe et.... Kendl.
C'est mieux que Ku Klux Klan Jendl( = Japanese Evaluated Nuclear Data Library).
Joe est heureux: ai trouvé une basse électrique qui traînait à côté de la batterie, d'accord ce sera moins acoustique, mais plus rock'n roll.
Moi, je veux une planche, annonce Jessica, vais faire du tap dancing.
Et toi, Jakob?
Une pinte de 50cl, c'est bon!
Nous aussi on veut des pintjes, Fred...
'Take it slow' , quatre voix , un bluegrass allègre.
Cling, cling, cling...c'est rien, Marconica s'est mué en Spoonman après avoir piqué deux cuillères trouvées dans la cuisine, elles traînaient dans un spaghetti bolognaise de la veille.
Townes Van Zandt ' White Freight Liner Blues', vivace.
Jakob, le philosophe annonce: we are self-unemployed ....c'est quand l'ouverture de la chasse aux chômeurs ?
Comme pour les perdrix: le 1 septembre!
'Mermaid' Jes, la sirène country.
' Salt Creek'...one of these days I'm gonna make a dance... et ça swingue sec en chantant hallelujah.
Un bluegrass instrumental musclé pour se dégourdir les phalanges et les gambettes (' Clinch(?) , suivi par un titre de Joe, 'Wasting away' , avec le banjo de Kendl en vadrouille.
Les yeeha's fusent.
Nouvelle claque de dimension: 'I'm on fire' de Bruce Springsteen.
Superbe doublé vocal féminin.
'9LB' et 'Bluebird' continuent à enchanter l'assistance.
Their songs have wings... pour citer un chroniqueur de Washington.
Ce mec n'a pas tort, de fougueux instrumentistes et des voix fraîches, ne reniant pas la tradition tout en la colorant de teintes innovantes.
Tu t'emmerdes pas à un concert des Blackberry Bushes.
'Cotton Skies' , au background jazzy et final fingersnapping, te ramène dans les eaux Fleetwood Mac époque Stevie Nicks.
Une dernière, Bruxelles, thanks for coming, alors qu'un fils Marley joue à 1OO mètres: ' Poor black sheep' , mouton noir à quatre pattes chanté, au départ, à quatre voix a capella .
Près de deux heures de show et un double bis.
Jes et Kendl en duo a capella pour un gospel glorieux 'Rust'.
Tout le band descend de scène et nous joue une dernière et imparable pièce unplugged...I surely miss that heartache tonight...
Le syndrome du coeur brisé doit être pris au sérieux: deux pintjes, svp!