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Frédéric Lefèbvre, ma jolie blonde à moi

Par Ladecool

Frédéric Lefèbvre, il faut que je te dise un truc. Je pense que tu es blonde. Et avant hier, tu nous as présentée cette blonde qui t’habite. Tu as fait péter la Sophie Favier qui était en toi. Longtemps tu l’as retenue, elle faisait quelques incursions parfois, mais tu avais réussi à la camoufler dans ton brushing. Avant hier, tu nous as balancé cette petite phrase qui en dit tellement long sur la culture d’aujourd’hui « j’aime beaucoup Zadig et Voltaire ». J‘ai envie de te répondre que moi aussi, ils ont des pulls sympas, quoi qu’un peu chérots. En fait, tu ne parlais pas de ce Zadig et Voltaire là, tu parlais d’un livre. Pourtant, il y a de la lecture chez Zadig et Voltaire « Mick », « Patty », « Robbie », il y a même des dessins de têtes de mort pour ceux qui n’ont pas encore appris à reconnaître toutes les lettres. Non, toi tu parlais du Zadig de Voltaire, le vrai livre avec pleins de mots dedans. Une référence culturelle quoi ! Oui mais c’est bizarre, dans ta bouche on y croit pas. Alors qu’on imagine très bien ta femme aller acheter son petit cashmere à Neuilly, on t’imagine plus difficilement parler philosophie. En même temps, je ne te jette pas la pierre, j’aurais pu dire la même connerie. J’ai toujours été plus Vanessa Bruno que Virginia Woolf. Mais ce qui est assez amusant, c’est que tu n’as pas confondu Tati avec jacques Tatie, non, tu n’aurais pas pu choisir meilleure marque pour te faire taper dessus. Une marque branchée, un peu arrogante, cool et chère. Snob. Une marque élitiste qui t’éloigne encore plus du Peuple, que si tu t’étais fait chopper avec un séjour à 5000 euros la journée dans un palace de l’île Maurice. Hier, j’ai regardé l’émission de Taddéi où tu étais invité. Il faut laisser sa chance au produit me suis-je dit. Et qu’est-ce que tu m’as faire rire, mais qu’est-ce que tu m’as faire rire ! D’ailleurs, Taddéi aussi se marrait comme une baleine. Tu nous présentais ton clip pour le lancement de ton bouquin. Parce que maintenant, quand on sort un livre, faut faire un clip. Et oui, ce sont les nouveaux moyens de communication. Bientôt on nous fera un clip du livre, ça s’appellera un film. Et on te voit, déambulant dans ta belle bibliothèque, chopant un livre au passage. Pas Titeuf, non, un truc intelligent qui te permet de citer Kissinger. Le tout dans une scénographie à près aussi spontanée que le mariage de Kate Middleton et du Prince William. Et tu ramais pour tenter de regagner en crédibilité, j’en avais mal pour toi. Surtout quand Taddéi a dit « vous dites que toutes vos idées viennent du ventre, des tripes, normalement ça vient de la tête non ? ». Oh la cata ! Comment il t’a cassé. Entre Frédo, apparemment, on se fait pas de cadeaux. Voilà, j’avais envie de t’écrire aujourd’hui, mon Frédéric, je ne suis pas la seule, tu déchaines les passions. Il ne manque plus qu’à Zadig et Voltaire à lancer un tee-shirt collector « Frédo ». Moi je serais chiche de le porter.


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