Voici les résultats de cette session si particulière du GJE où nous avions mis des vins d'origine majoritaire "rive droite", avec 4 pirates dont deux vins chinois d'Emma Gao et un vin d'Argentine.
Rappel : il y avait 26 vins à déguster (voir la liste sur le billet précédent).
RESULTATS : les 16 premiers
1 Valandraud
2 Le Gay
3 La Violette
4 La Conseillante
5 Le Bon Pasteur
6 Fleur Cardinale
6 De Pressac
8 Gazin
9 Reignac
9 La Pointe
11 Marojallia
11 L'Arrosée
13 Domaine de l'A
14 Silver Heights 2 The Summit
15 Clos des Baies
15 La Dauphine
QUELQUES COMMENTAIRES :
On sait qu'il y avait en même temps des vins se situant sur une très large échelle de prix. C'était loin d'être une session facile et homogène, on en conviendra. Néanmoins, sur 14 dégustateurs (le 15ème n'avait pas noté les vins), le différentiel de points entre le premier vin et le dernier est de 107 points. Ce n'est pas énorme à ce niveau.
En haut du tableau, on trouve des noms majeurs. Pas donc de grande surprise de ce côté, si ce n'est les places remarquables de Fleur Cardinale et Pressac.
Le chinois "The Summit" obtient une très belle 14ème place. On redégustera encore ce cru de Madame Emma Gao, vu les conditions dans lesquelles elle élabore ses crus, les spécificités d'un terroir où on enterre les vignes pendant les longs mois d'hiver. Vu la jeunesse de ce vignoble où tout est à faire, le potentiel est réel et donc ce pays si passionné par le vin, de Bordeaux en particulier, en surprendra plus d'un dans les années à venir. Je suis certain qu'il y a d'autres domaines dans cette région bordant la Mongolie intérieure qui feront parler d'eux rapidement.
Il y a eu aussi de sérieuses différences d'appréciation entre dégustateurs avec l'exemple d'un vin arrivant en N° 1 pour l'un, et dernier pour un autre. C'est une exception qui arrive très rarement.
Probablement le fait de mélanger en une seule session des vins aussi différents qu'un 100 % malbec argentin et deux chinois est à l'origine des difficultés d'appréciation.
En lisant les commentaires des dégustateurs, il est à noter à quel point les vins trop ronds, trop doux, avec des traces de sucrosité en finale ou un bois, même noble, trop marqué, sont moins estimés qu'ils n'auraient pu l'être il y a seulement dix ans.
UNE LEÇON POUR LE FUTUR DU GJE :
S'il ne fallait en tirer qu'une seule conclusion, cette session montre à l'évidence qu'autant faire se peut, il faut mettre dans les mêmes séries des vins ayant une homogénéité entre eux. Les palais des dégustateurs n'aiment pas ces chocs qui peuvent être violents entre des crus de style, d'origine, de variétés d'assemblage aussi différents.
Avant cette session, quelques membres du GJE avaient sustenté leurs appétits au Château Le Gay
Kevin Shin, à gauche : notre pointure qui a identifié les 4 pirates.
Vialette et Roger en ont trouvé seulement 3. Ils ont été sévèrement morigénés :-)
Michel Rolland nous avait confirmé clairement que, pour lui, 2010 sera longtemps un exemple parfait du grand classicisme bordelais.