260 personnes à Crans-Montana pour la réunion publique de l'Association "En route vers la fusion?"

Publié le 05 avril 2011 par Danielle
Heureusement qu’ils ont pensé à changer de salle, les organisateurs de la première réunion publique «En route vers la fusion?»: il y avait hier soir plus de 260 personnes de Crans-Montana, des gens de la station, des villages, des six communes. On a parlé fusion dans... le local du feu. Pourtant les débats ne se sont pas enflammés: si l’assemblée était majoritairement en faveur d’une fusion des communes de Crans-Montana, des sceptiques avaient aussi fait le déplacement, pour voir ce que ce mouvement citoyen allait pouvoir amener au débat sur le sujet, un sujet qui va occuper certainement les esprits pour quelques années, jusqu’à un vote que beaucoup espèrent.

Certains avaient pensé que l’association citoyenne «En route vers la fusion?» n’aurait plus de rôle à jouer, maintenant que le sondage de MIS Trend a montré, mercredi dernier, que cinq communes sur six voteraient en faveur d’une fusion, que trois-quarts des citoyens interrogés diraient «oui» à une fusion, et que l’Association des Communes de Crans-Montana va certainement lancer le processus d’étude de fusion.
«Notre association citoyenne veut être un partenaire des politiques, des observateurs avisés, notre rôle continue », a précisé le comité.
Un comité sans président – histoire de ne mettre personne en avant – où il manque encore une personnalité féminine, un comité qui affirme ne pas vouloir être partisan, raison pour laquelle aucun élu en fonction ne s’y trouve.
La soirée de mercredi a commencé par un présentation des statuts de l’association (que l’on trouve sur son site internet), puis la liste des différentes commissions de travail (que l’on trouve aussi sur internet, où l’on peut manifester son intérêt pour l’une ou l’autre).
«Nos commissions ne vont pas empiéter sur le travail de l’ACCM, nous voulons travailler en offrant notre aide aux démarches politiques.»
Le comité estime au vu du résultat du sondage MIS Trend que l’étude de la fusion doit être lancée rapidement. Certaines commissions, au fur et à mesure de l’avancement du dossier mené par l’ACCM, seraient amenées à s'interrompre avec le temps et les étapes franchies.
«Notre volonté est de créer le débat, d’organiser des discussions et rencontres dans les villages, la station, nous inviterons des personnalités qui ont une expérience à partager au sujet de la fusion de communes. Notre association apportera autre chose que ce que fera l’ACCM. Nous voulons mener une réflexion populaire, citoyenne, dépourvue de démarche personnelle, l’association veut continuer d’être indépendante.»
La discussion a ensuite été ouverte dans la salle. Des questions sont restées accrochées à un point d’interrogation, car il est trop tôt pour répondre, car il s’agit maintenant de plancher sur le dossier, sa faisabilité, déceler les atouts comme les difficultés qui naîtraient de la fusion.
Ancien président, Jean Clivaz a rapporté son souvenir de 1986 quand la Jeune Chambre Economique avait interpellé les autorités politiques sur ce même thème de la fusion:
«J’avais dit à ce moment-là que la fusion était une utopie, et que les utopies sont les vérités de demain. Et bien aujourd’hui… nous sommes demain!»
Pour Jean Clivaz, la fusion serait l’occasion de créer une identité de la commune de Crans-Montana, identité qui fait toujours un peu défaut actuellement.
Plusieurs personnes se sont exprimées pour demander que le débat ait lieu dans les respects des avis de chacun, le respect de toutes les opinions. Quelqu’un a constaté que l’assemblée affichait une moyenne d’âge plutôt élevée, «Où sont les jeunes, c’est de leur avenir dont il s’agit!» Phrase qui a fait se lever des mains dans une partie de la salle où des jeunes étaient bien là, mais nombreux s’accordent à dire qu’il ne faut pas manquer de s’adresser à ce public cible, des jeunes qui peut-être n’ont pas encore le droit de vote aujourd’hui, mais qui, un jour, auraient à se prononcer sur l’avenir de la gouvernance de la région. L’Association, a souligné le comité, est d’ailleurs ouverte aux jeunes dès 16 ans.
La phrase de conclusion, c’est Claudio Casanova qui l’a donnée, saluée par une salve d’applaudissements:
«C’est la première fois que je vis cela: une initiative qui vienne d’en bas, de la population, pour aller vers le haut. Et quand les citoyens se mettent en marche, ça marche ! Il n’y a qu’a ouvrir la télévision ces jours-ci pour le voir…»

Note: le sujet sera traité mercredi dans Le Nouvelliste, ce soir mardi sur Canal 9 au journal d'actualité et sur Couleurs Locales de la Télévision Suisse Romande.