Il paraît que ça se passe dans la Loge....

Xavier Bertrand, Franc-maçonnerie

Nom : Xavier Bertrand.
Fonction : Ministre du Travail et de la Santé.

Société secrète : L'appartenance de Xavier Bertrand à la FRanc-maçonnerie n'est plus un secret depuis qu'il l'a lui-même révélée au magazine L'Express en février 2008. A l'époque, il révèle qu'il a "bien adhéré, en 1995, attiré par le travail sur soi et sur les idées des autres que permet la Franc-maçonnerie".
Il précise néanmoins que depuis 2004 et son entrée au gouvernement, il s'est un peu mis en retrait et n'a plus participé à aucune réunion, estimant que son rôle de ministre prime sur tout.


Franc-maçonnerie : Créée en 1598 en Ecosse, elle encourage les frères membres à oeuvrer pour le bien de l'humanité. La Franc-maçonnerie recrute ses membres par cooptation et se réunit pour des rites initiatiques. Le secret, l'ésotérisme et les symboles y sont très cultivés. Un membre a le droit de révéler son appartenance, mais ne peut en aucun cas dévoiler le nom d'autres membres

Jean-Luc Mélenchon, Franc-maçonnerie

Nom : Jean-Luc Mélenchon.
Fonction : Président du Parti de gauche.

Société secrète : S'il n'aime pas s'exprimer publiquement sur le sujet, il apparaît pourtant que Jean-Luc Mélenchon appartiendrait à la FRanc-maçonnerie depuis plus de 25 ans, comme le révèle le magazine L'Express en février 2008.

© Marie-Lan Nguyen / Wikimédia Commons

Brice Hortefeux, Franc-maçonnerie

Nom : Brice Hortefeux.
Fonction : Ancien ministre de l'Intérieur.

Société secrète : Le doute plane sur l'appartenance de Brice Hortefeux à la Franc-maçonnerie. Certains, sous couvert d'anonymat, affirment qu'il a longtemps fréquenté la Grande Loge nationale (l'une des branches de la Franc-maçonnerie), mais Brice Hortefeux reste évasif, refusant la plupart du temps de confirmer ou d'infirmer son appartenance.
En mars 2009, Capital.fr recueille lesconfidences de l'ancien ministre qui leur aurait déclaré, contrairement à une rumeur qui court dans le Puy-de-Dôme, qu'il n'appartenait pas à la Franc-maçonnerie.

Claude Guéant, Franc-maçonnerie

Nom : Claude Guéant.
Fonction : Ministre de l'Intérieur.

Société secrète : Celui qui a longtemps été le plus proche conseiller de Nicolas Sarkozy à l'Elysée aurait appartenu à la Franc-maçonnerie il y a quelques années. Cependant, tout comme Brice Hortefeux, Claude Guéant reste assez silencieux sur le sujet.
Dans L'Express, en septembre 2010, il affirme cependant :"Je ne suis pas franc-macon" je ne l'ai jamais été, contrairement à une réputation qui m'est faite. Je ne dis pas cela par souci du secret. Il est honorable d'être franc-maçon. Si je l'étais, je le dirais".

Christian Estrosi, Franc-maçonnerie

Nom : Christian Estrosi.
Fonction : Ancien ministre de l'Industrie, député-maire de Nice.

Société secrète : En 2007, Christian Estrosi répond à l'interrogation de L'Express concernant son appartenance à la Franc-maçonnerie : "De 1983 à 1988 à PAris [...] J'ai donné ma démission le 13 juin 1988, lorsque j'ai été élu député. J'ai considéré qu'il y avait une incompatibilité entre mes nouvelles responsabilités politiques et cette appartenance".
Mais, de façon anonyme, la Franc-maçonnerie évoque plutôt une éviction due au non-paiement des cotisations, à un certain dilettantisme, et à la fréquentation d'une autre obédience qui lui était interdite.

Christine Boutin, Opus Dei

Nom : Christine Boutin.
Fonction : Ancienne ministre du Logement.

Société secrète : Cristine Boutin a toujours été considérée comme très proche du mouvement de l'Opus Dei. En 1993, elle crée l'Alliance pour les Droits de la Vie (ADV), qui lutte contre l'avortement, la pilule du lendemain et le préservatif. Les buts de cette association sont très similaires aux principes de l'Opus Dei.
Pourtant, en octobre 2008, Monseigneur de Rochebrune, haut responsable de l'Opus Dei en France, dément l'appartenance de Christine Boutin à l'Opus Dei.

Opus Dei : L'Opus Dei a été fondée le 2 octobre 1928 par Josemaria Escrivà de Balaguer, un prêtre espagnol. Il s'agit d'une association de laïcs catholiques, rendue célèbre notamment par le livre de Dan Brown, Da Vinci Code, et par le film qui s'en est inspiré. Ils sont aujourd'hui plus de 90 000 membres à travers le monde à oeuvrer pour un catholicisme plus strict.

© Medef / Wikimédia Commons

Hervé Gaymard, Opus Dei

Nom : Hervé Gaymard.
Fonction : Ancien ministre de l'Economie, président du Conseil général de Savoie.

Société secrète : La position d'Hervé Gaymard vis-à-vis de l'Opus Dei est ambigüe. Monseigneur de Rochebrune, vicaire de l'Opus Dei en France, a affirmé en octobre 2008 qu' Hervé Gaymard ne faisait pas partie de l'Opus Dei. De son côté, Hervé Gaymard, dans son livre La route des Chapieux : La politique et la vie (Editions Fayard, 2004) déclare qu'il "ne fréquente ni ne connaît l'Opus Dei".
Déclaration étonnante lorsque l'on sait que sa femme, Clara Lejeune, est la fille de Jérôme Lejeune (décédé en 1994), docteur à l'origine de la découverte de la trisomie 21 mais surtout docteur à l'université opussienne de Pampelune (à l'initiative du fondateur de l'Opus Dei lui-même). Il a également créé diverses associations luttant contre la contraception et l'avortement.
Hervé Gaymard est-il membre de l'Opus Dei ? On ne le sait pas très bien, mais ce qui est certain, c'est qu'il en est proche.

Patrick Devedjian, Franc-maçonnerie

Nom : Patrick Devedjian.
Fonction : Ancien ministre de la Relance, président du Conseil général des Hauts-de-Seine.

Société secrète : Patrick Devedjian dément formaellement appartenir à la FRanc-maçonnerie. Pourtant, dans les couloirs de la fraternité, certains se souviennent de l'y avoir croisé lorsqu'il n'était encore qu'un tout jeune avocat. Il aurait même appartenu à la Fraternelle parlementaire, groupe de parlementaires membres de la Franc-maçonnerie.
Aujourd'hui, l'ancien ministre ne fréquenterait plus les loges de la Franc-maçonnerie.

Manuel Valls, Franc-maçonnerie

Nom : Manuel Valls.
Fonction : Député de l'Essonne.

Société secrète : Comme le révèle son portrait dans le journal Libération,Manuel Valls à bien été Franc-maçon il y a quelques années. Aujourd'hui, il ne serait plus du tout actif et aurait démissionné de la loge du Grand Orient de France, branche de la Franc-maçonnerie.

Nicolas Sarkozy, Franc-maçonnerie et Le Siècle

Nom : Nicolas Sarkozy.
Fonction : Président de la République.

Société secrète : Le moins que l'on puisse dire, c'est que Nicolas Sarkozy entretient le flou autour de sa supposée appartenance à la Franc-maçonnerie. Entouré par de nombreux francs-maçons et désireux de leur plaire, il n'appartiendrait pourtant pas à la confrérie. Dans son livre intitulé Un Etat dans l'Etat (Editions Albin Michel, 2009), la journaliste Sophie Coignard s'est penchée sur le rôle de la Franc-maçonnerie au sommet du pays. Elle rapporte les paroles d'Alain Bauer, très bon ami de Nicolas Sarkozy et ancien Grand maître d'une loge de la Franc-maçonnerie : "Même s'il avait voulu, il n'aurait jamais tenu" déclare-t-il, faisant référence au voeu de silence pendant les réunions que doit respecter le nouvel initié pendant un an.

Le président de la République aurait fréquenté à plusieurs reprises des loges de la Franc-maçonnerie, mais comme simple intervenant extérieur. Dans la confrérie, certains témoignent de l'envie de Nicolas Sarkozy d'intégrer la Franc-maçonnerie, mais aucune suite n'aurait été donnée.

S'il n'a pu y entrer lui-même, Nicolas Sarkozy cherche tout de même à entretenir de bonnes relations avec la communauté, qui tiendrait les rênes des secteurs d'élite français. D'abord en s'entourant de plusieurs membres (Xavier Bertrand en tête), puis en leur appliquant un traitement bien particulier.

Alain Bauer déclare que les choses sont très claires, "les Francs-maçons savent que Nicolas Sarkozy ne l'est pas". Mais le président s'amuse à semer le trouble, en signant certains de ses courriers (adressés à des supposés francs-maçons) de manière très particulière : avec trois points formant une pyramide, symbole de la franc-maçonnerie. Certains y croient vraiment, mais les francs-maçons, eux, semblent plutôt apprécier le geste qu'il fait dans leur direction.

Parallèlement à cette (non)-appartenance à la franc-maçonnerie, Nicolas Sarkozy est membre du club d'élite français Le Siècle.

Premier volet de l'enquête menée par Maëlle Boudet.