PUBLIÉ LE 4 AVRIL, 2011 - 17:17
«La politique est la conduite des affaires publiques pour le profit des particuliers». Diable. Si tous les bibliothécaires étaient comme vous, cher Ambrose Gwinnett Bierce, où en seraient les relations entre politique, politiques, et bibliothèques ? Quoique. Et pourtant.
Qu’est-ce, pour un bibliothécaire, que la politique ? Esquissons. La « politique documentaire », qui explicite ce pour quoi on dépense par tombereaux l’argent public à constituer des collections ; la « politique en direction des publics », qui conditionne jusqu’au traumatisme la relation entre professionnels et fréquentants. Dans ce cas, qui sont les particuliers ? On n’ose répondre : les bibliothécaires. Mais bon.
Qu’est-ce, pour un politique, qu’une bibliothèque ? Un instrument, un réflexe, une obligation, une corvée, une contrainte, une vitrine, un boulet, un mystère, un nid, une incompréhension, une perspective, un désespoir (un espoir), une complication, un service, un projet, un budget, une équipe, des trouble-fêtes, des zélateurs, des électeurs, une influence (une mauvaise influence), des livres, des frais de chauffage, de la sécurité incendie, des collections électroniques – et à quoi ça sert, au fait, une bibliothèque ? Qui, encore, a besoin de bibliothèques ?
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