Des jeux vidéos pour aider à guérir

Publié le 05 avril 2011 par Sébastien Michel
"Re-mission" est un jeu créé par un studio californien HopeLab avec pour héroïne Roxxi, une sorte de Lara Croft tout droit sortie d'un épisode d'Il était une fois la vie. Dans un voyage fantastique et plein d'actions, la jeune héroïne circule dans les veines d'un patient qu'elle va sauver en explosant à bout portant les cellules cancéreuses pour éviter qu'elles se multiplient.

Ce jeu est distribué gratuitement aux malades et est l'un des exemple à succès d'une nouvelle vague de jeux vidéo dit sérieux.(serious game en anglais). Sorti après 6 ans de conception, ce jeu a été distribué à 40 000 exemplaires. Il a fait l'objet d'une étude clinique sur un échantillon de près de 400 jeunes malades subissant un lourd traitement contre le cancer aux États-unis, en Angleterre, au Canada, en Espagne et en France. Cette étude a tout bonnement montré que les jeunes joueurs acceptaient et menaient mieux leur traitement. En effet, la pratique du jeu a un impact sur le comportement des malades car ils reconnaissent leur maladie, se battent pour la contrôler. Ce sont des données qui font une différence dans le cas de maladie comme le cancer. Le secret de la puissance de tels jeux video applicables au domaine de la santé est que l'on s'identifie au héros et qu'on a une situation de menace vitale contre laquelle on peut faire quelque chose.
Une des conceptrices, Debra Lieberman, est l'une des pionnières du secteur : elle avait commencé avec un jeu commercial "Click health", il y a plusieurs années, où un héros dinosaure, Bronkie, était asthmatique. Mais elle n'est pas une exception.
D'autres jeux ont été distribués : leur but est par exemple d'aider les jeunes malades à supporter la douleur ou l'inconfort de longues heures passées à subir une dialyse ou une perfusion. Chez BreakAway est sorti Free Dive (Libre plongée) et Turbo Turtle (la Tortue Turbo), deux jeux immergés dans l'univers apaisant de l'eau qui doivent aider à oublier la douleur. "Le premier est totalement basé sur l'exploration et se joue avec un casque virtuel pour mieux profiter de l'expérience du monde sous-marin, l'autre est un jeu d'action: le choix dépend du tempérament du malade", expliquait un concepteur de BreakAway, Lucien Parsons. L'évaluation clinique mesurera le niveau de confort pendant le traitement avec ou sans le jeu.
Pour plus d'infos : www.re-mission.net