Après avoir essentiellement entraîné des clubs moyens depuis le début de sa carrière de manager, Harry Redknapp a prouvé à Tottenham en deux saisons qu’il avait l’envergure d’un manager de niveau international. A tel point qu’il est le grand favori pour succéder à Fabio Capello après l’Euro 2012.
Au moment d’aborder la double confrontation en quart de finale de la Ligue des Champions face au Real Madrid, Harry Redknapp, le coach de Tottenham, s’est livré dans un long entretien accordé au quotidien français, l’Equipe. Extraits.
Le quart de finale de la C1 face à Madrid
C’est un tirage difficile, c’est sûr. Depuis le début de saison, je dis que les deux équipes les plus fortes sont Barcelone et le Real. On aurait préféré autre chose, mais bon, c’est un super défi.
Les joueurs français qu’il a dirigé
Bernard Lama (West Ham en 1997-1998). Un personnage ! Je me souviens d’un excellent gardien, très décontracté, peut-être trop relax, mais un gardien de classe mondiale. Lassana Diarra est celui qui m’a le plus impressionné sans doute. A Portsmouth, il était énorme. William Gallas, je savais qu’il avait le courage, le caractère pour venir d’Arsenal à Tottenham, alors il mérite le respect. Il a relevé un défi compliqué, celui de dire aux supporters de Tottenham : je peux faire un bon job ici, malgré tout. En plus, il a du consentir une baisse de salaire. Mais il a été fantastique car il est venu.
Le football anglais
Beaucoup de joueurs étrangers sont arrivés, ce qui a changé la mentalité des joueurs anglais. Avant, on buvait, fumait, ça faisait partie du truc. Les joueurs étrangers sont arrivés avec une autre mentalité. Ils prennent soin d’eux, surveillent leur alimentation, sont préparés comme des athlètes. Les joueurs venus d’Italie par exemple ont changé beaucoup de choses. Un match ici reste physique, rapide, rythmé, spectaculaire. Il ne faut pas perdre ça et je pense qu’on ne le perdra pas. Ici les gens veulent de l’action, ils veulent des ballons dans la surface, des tirs, des têtes, des tacles. Ça fait partie de notre culture.
Le poste de sélectionneur de l’équipe d’Angleterre
Je n’ai jamais parlé avec personne de la fédération. C’est intéressant comme job, c’est sûr, mais c’est toujours pareil. Là, ça va bien pour moi, mais peut-être que la saison prochaine, mon équipe sera moins bien. On ne sait jamais. Evidemment que ça me plairait. Ça ne se refuse pas un poste comme ça.
Retrouvez l’intégralité de ce long entretien dans l’Equipe daté du mardi 5 avril 2011