Au hasard de mes recherches, j’ai découvert trois petits ouvrages écrits par des auteurs arabes que je ne connaissais pas. Je vais vous parler en trois billets, bien que j’ai entrepris la « lecture croisée » de ces livres, passant de l’un à l’autre au gré de mon humeur.
Il s’agit d’un saoudien et deux égyptiens : j’aurais aimé disposer des textes en arabe, mais je me contente des traductions en français, les seules disponibles ici.
J’ai commencé par le roman publié en 2010 chez SINDBAD par l’écrivain saoudien Abdullah THABIT.
Le titre « LE TERRORISTE N° 20 », accrocheur à souhait, cache une espèce d’autobiographie assez floue, dont on arrive à faire difficilement le tri entre la réalité et la fiction.
L’auteur voudrait nous faire adhérer à l’idée que sa vie aurait pu basculer et qu’il aurait pu faire partie du groupe qui a participé aux attentats de 11 septembre.
Personnellement, je n’ai pas du tout été convaincu par le parcours du héros : il y manque un « je ne sais quoi » de sincérité. L’auteur étant d’abord un poète, cette carence devient flagrante et parfois génante.
La vie de ce jeune saoudien, qui échappe comme par miracle à l’emprise d’une bande de « méchants » islamistes, intégristes, obscurantistes, a tout pour séduire les critiques occidentaux, mais pas le lecteur arabe lambda que je suis.
Ainsi, un journaliste de L’EXPRESS du 10 mars 2010 estime que « Abdullah Thabit livre un roman fascinant inspiré de faits réels ».
Un autre dans L’HUMANITE du 4 mars 2010 parle « d’une fictions très réaliste ».
Dans LE MONDE du 12 février 2010, Gilles PARIS trouve que ce roman est un « exercice d’introspection qui nous propose « une plongée dans une société très largement méconnue ».
J’ai donc abandonné la lecture de Tabith, avant d’y revenir et terminer difficilement son récit, pour me plonger avec délices dans la vie quotidienne des égyptiens racontées de deux manières totalement différentes, mais tellement talentueuses.
A plus tard donc pour la suite !
(à suivre)
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble