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Les recettes traditionnelles se mêlent à ses tentatives de renouer le lien avec une part de son histoire. Elle croque, ingurgite dévore goulûment voire se bâfre de ces plats, qui, elle le pense du moins, recèlent sa nature. Mais elle n'y parvient jamais tout à fait, ne se sentant ni vraiment française ni vraiment hongroise. Ce désir de replonger dans ses racines gustatives, un expatrié le ressent de manière plus ou moins consciente. Lui aussi n'est plus vraiment dans son pays d'origine ni tout à fait dans son pays d'adoption. Et souvent, il lui prend à rêver d'une tartine de camembert, de pancakes au sirop d'érable ou de cornes de gazelle selon l'endroit d'où il vient. Et parfois, la nostalgie lui brûle les papilles et il rejette en bloc la cuisine locale. Le goût fait étonnamment partie de ce qui nous identifie au plus profond et de ce qui nous relie à un pays et à une culture, parfois plus qu'un hymne national ou un drapeau. La notion d'intégration ou le sentiment d'appartenance à une nation peuvent se bâtir sur ces sensations confuses de goûts, d'odeurs ou d'impressions visuelles. A méditer en tout cas la prochaine fois que vous cuisinerez un pot au feu ! Pour ma part, l'évocation gustative de la Hongrie à travers le livre de Viviane Chocas m'a donné envie d'en apprendre davantage sur ce qui fonde le goût de ce pays. Et c'est dans l'excellent livre “spécialités hongroises” de Aniko Gergely et Ruprecht Stempell que je me suis plongée.
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