Honda hornet 600 2011: l’incontournable roadster sportif

Publié le 05 avril 2011 par Bizbizarre

En 1998, la Honda Hornet débarque avec le moteur 600 cm3 de la sportive CBR, disposé dans une partie-cycle aussi dépouillée que possible. Le roadster sportif est né et le succès est immédiat. Treize ans plus tard, l’instigatrice se refait une légère beauté, histoire de rappeler à la concurrence qu’elle reste l’une des meilleures de la catégorie…

Eh oui, déjà treize années que la Hornet 600 écume les routes. Véritable petite bombe à sa sortie en 98, elle a su au fil de ses évolutions rester LA concurrente à redouter sur un marché âprement disputé. Il faut dire que ses qualités n’ont cessé de s’améliorer et qu’il lui a suffit de peu de choses pour répondre à d’autres demandes. Par exemple, elle s’est vue greffer un petit carénage de tête de fourche quand on s’est dit à une époque que les roadsters sportifs pourraient aussi être aptes à abattre des kilomètres… Elle a reçu une roue de 17 pouces (au lieu de 16) en 2000, puis a été restylée en 2003, a adopté une fourche inversée en 2006, avant de changer radicalement en 2007 : look 100 % revu, moteur de CBR 600 RR millésime 2007, injection PGM-FI, partie cycle en aluminium.

Abeille ou étalon ?

 

 

 

D’excellentes prestations dynamiques caractérisent ce dernier modèle, mais son style semble cependant responsable de chiffres de ventes en deçà des espérances du constructeur japonais. Alors pour 2011, et puisque l’esthétique de sa grande sœur séduit un plus vaste public, le géant nippon a décidé de donner à sa Hornet 600 des allures de petite CB1000R… Pour cela, peu de modifications furent nécessaires puisqu’il a  » suffit  » de redessiner la face avant et la partie arrière du cadre ainsi que la selle sur la base de la partie-cycle et de la mécanique du précédent millésime. Sans oublier, il va de soi, de saupoudrer le tout d’un nouveau tableau de bord. Au final, le look plus réussi évoque bien sûr son aînée, mais on se rapproche aussi un peu du design du modèle original, celui qui avait tant plu. Tant mieux, non ? Reste à vous expliquer pourquoi la Hornet risque bien de rester une fois encore le mètre étalon de la catégorie…

T’as le bourdon ? Prends un frelon !

 

 

 

La 600 Hornet est avant tout une machine conçue pour le fun et vous n’allez pas être déçu du voyage. Son moteur, tout d’abord : autant il sait se montrer capable – à condition de rester en dessous de 5 000 tr/min – de ne pas impressionner les plus jeunes permis, autant il est apte à réjouir les pilotes les plus aguerris s’il est maintenu au delà de 8 000 tr/min. Et dans les deux cas, voilà une mécanique particulièrement intéressante. A bas régime d’abord, où les relances depuis le filet de gaz se font efficacement et avec une onctuosité plus qu’agréable lorsque l’heure est à la balade ou à la circulation urbaine. Dans les tours, ensuite, quand la cavalerie se libère et que les 102 chevaux hennissent furieusement jusqu’à 12 000 tr/min. Certes, les nostalgiques regretteront l’absence du petit grain de folie supplémentaire qu’apportaient les versions à carburateurs. Néanmoins, ce 600 injecté possède aussi une sacrée allonge, et c’est sans jamais marquer le pas qu’il vient flirter avec son rupteur. Pour ne rien gâcher, sa sonorité est vraiment enivrante (ce que ne laisse pas suggérer l’esthétique discutable de son silencieux), et voilà bien une musique qui incite la plupart du temps à lui cravacher la couenne ! La Hornet se transforme alors en véritable sportive, efficace, précise, et sûre. Bref, si le moteur est aussi agréable qu’efficace, amusant et sympathique à utiliser dans ces deux zones du compte-tours, reste à voir ce qui se passe entre les deux…

Tu butines ou tu piques ?

Entre 5 000 et 8 000 tr/min, nous voilà donc face à une mécanique qui saura prévenir le jeune pilote que la puissance va bientôt débarquer. La montée en régime est alors plus conséquente, plus franche, et si l’on sent qu’il ne demande qu’à grimper bien plus haut, on note un léger creux aux alentours de 6 500 – 7 000 tr/min. Une zone en dessous de laquelle les plus sportifs éviteront donc de descendre, histoire de ne pas trop mollir en sortie de virage. Maintenant, voyons si les prestations dynamiques sont aussi aptes à la balade qu’à l’arsouille. L’ergonomie, déjà, avec entre les jambes une Honda. Sous-entendu une machine sur laquelle on se sentira à l’aise : position de conduite naturelle et agréable, commandes douces et précises (notons que le levier d’embrayage n’est pas réglable en écartement, contrairement à celui du frein) et boîte de vitesses tout aussi attentionnée à l’égard du pied gauche. La selle biplace est moelleuse tant pour le pilote que le passager, mais ce dernier devra se tenir à une sangle et n’aura pas de tampons de caoutchouc sur ses repose-pieds. En route, le confort est de mise même s’il va de soi que la protection l’est bien moins. C’est supportable jusqu’aux vitesses légales, au-delà, vous allez apprendre ce que se muscler les cervicales signifie ! Grâce à ses suspensions efficaces, sa douceur générale et sa capacité à se laisser mener du bout des doigts, la nouvelle Hornet 600 se montre donc parfaite pour butiner dans la campagne. Mais en véritable frelon, elle sait aussi très bien piquer ses adversaires…

Le vol du bourdon

Suspendue de très belle façon, la Hornet 600 n’est ni trop souple, ni trop ferme, ce qui lui vaut encore l’adjectif de confortable en utilisation sportive. Dotée d’une fourche inversée et d’un amortisseur réglables, offrant respectivement 120 et 128 mm de débattement, elle se distingue lorsqu’elle est rapidement menée par un train avant précis et vif qui ne demande qu’à rejoindre les points de corde. La suspension arrière, malgré une conception sans biellettes de démultiplication, assure une grande motricité sans jamais vous tanner l’arrière-train tandis que les 200 kg de l’ensemble sont épaulés par un freinage d’excellent niveau, y compris sur la version ABS dont nous avons pris les commandes. Le dosage est précis tant au levier que sur la pédale, le feeling est impeccable, tandis que l’ABS joue parfaitement son rôle en ayant la bonne idée de ne se déclencher que lorsque c’est vraiment indispensable. Là encore, on dispose donc d’une machine aux performances avérées qui, tout en restant agréable à piloter, vous permettra de fondre en flèche sur l’adversaire. Le châssis est à ce point adapté à toutes les situations qu’on le verrait même parfaitement convenir à une mécanique de plus forte cylindrée. Une 750, au hasard…

 

 

 

Conclusion

Proposée à un tarif compétitif, très joliment finie, agréable à utiliser, performante, facile, confortable, dotée de bons freins, rassurante… La Hornet 600 version 2011 cumule, comme sa devancière, les qualités. Bien plus aguicheuse dans cette livrée « CB 1000 R-esque », accessible aux débutants et réjouissante pour les motards confirmés, il ne serait pas étonnant de voir un essaim de frelons débarquer sur les routes d’ici le printemps…