International : Un chanteur à la tête d’Haïti?

Publié le 05 avril 2011 par Suisseblog

elon une source de la commission électorale interrogée par l’agence de presse Reuters, le chanteur Michel Martelly serait le vainqueur de l’élection présidentielle haïtienne. Les résultats préliminaires du second tour opposant Michel Martelly et la candidate Mirlande Manigat seront officiellement dévoilés sous peu, aujourd’hui. Selon les sondages, l’artiste âgé de 50 ans serait le plus populaire auprès des Haïtiens.

Surnommé « Têt Kalé », qui signifie tête rasée en créole, s’était d’abord hissé au troisième rang du premier tour en décembre, après René Préval, Judes Célestin et Mirlande Manigat. Après une semaine de protestations véhémentes dans les rues et des allégations de fraude, le parti de René Préval avait décidé de retirer la candidature de Célestin. Plusieurs centaines de procès-verbaux envoyés par différents centres de vote avaient été annulés. Pendant ce temps, le Conseil électoral provisoire prenait la décision de réintégrer l’artiste Michel Martelly dans la course.

Un appel au calme a été signifié par le secrétaire d’État à la Sécurité publique, Aramick Louis, incitant les gens «à ne pas manifester violemment dans les rues» quel que soit le résultat qui devait être annoncé à 17h (18h au Québec). Craignant de nouvelles représailles, des blindés de la Minustah (la force de maintien de l’ONU) se sont positionnés dans les rues en compagnie des véhicules de la police locale.

La tentative échouée d’Aristide

Quelques jours avant la grande consultation, l’ancien président Jean-Bertrand Aristide, de retour au pays, restait populaire auprès des défavorisés malgré le fait qu’il ait été chassé du pouvoir par une insurrection armée sept ans plus tôt.

Deux mois auparavant, c’était au tour de l’ancien dictateur Jean-Claude Duvalier de tenter un retour après 25 ans d’exil en France. Ce dernier est toujours accusé par la justice haïtienne de corruption et détournement de fonds, sans oublier plusieurs plaintes déposées contre lui pour crimes contre l’humanité.

Source : www.ledevoir.com