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Les humanitaires au secours de Misrata

Publié le 04 avril 2011 par Delphineminoui1974

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(crédit photo AFP : A bord du bateau turc)

Petite lucarne d'espoir pour les habitants de Misrata : un navire affrété par Médecins sans Frontières est parvenu à embarquer, hier après-midi, 71 blessés de cette ville libyenne assiégée et bombardée depuis 40 jours par les forces pro-Kadhafi. Selon l'ONG, qui a également apporté aux hôpitaux de Misrata six tonnes de matériel médical d'urgence, trois personnes se trouvent dans un état critique, onze souffrent de traumatismes majeurs et de nombreuses autres ont des blessures abdominales et des fractures ouvertes. Ces différents blessés ont été répartis dans différents centres médicaux tunisiens, où le bateau est arrivé ce matin. Ce week-end, un ferry turc transformé en hôpital de fortune a également évacué 250 blessés de Misrata.

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(crédit photo : MSF : Les blessés libyens ont été évacué dans différents hôpitaux tunisiens)

Il y a ceux qui partent.... Et puis ceux qui restent, comme Mohamed et son fils, Hassan, 19 ans, blessé par un obus en pleine rue (dont nous publions le récit dans Le Figaro du mardi 4 avril). . « J'ai vu la mort de près. Je n'ai plus rien à perdre. J'ai des amis qui ont été tués dans les combats. Le régime a liquidé des familles entières, des femmes, des enfants.... Un vrai massacre... Alors, une jambe de plus ou de moins, ça n'a pas d'importance ! », nous a-t-il confié, depuis Misrata, lors d'une conversation via « skype », grâce à une connexion Internet installée par un voisin.


Son père dresse de Misrata le portrait d'une ville « prison » où la population, quotidiennement harcelé par les forces pro-Kadhafi, est littéralement coupée du monde.  « Impossible d'appeler Tripoli. Impossible de sortir dans la rue sans courir le risque d'être la cible d'un sniper, ou de se retrouver au centre d'un échange de tirs entre l'armée et les rebelles. Et puis, gare à celui qui cherche à quitter Misrata. Au premier poste de contrôle, c'est un homme mort ! », dit-il.


Et pourtant, poursuit-il, la vie continue, malgré tout, grâce à un réseau de solidarité tissé par les habitants de la ville qui n'ont pas fui les combats. Comme dans les hôpitaux, par exemple, où des bénévoles apportent couvertures, eau, et assistance... « Avec le temps, on a fini par accepter de vivre avec la peur. Sinon, on ne vit plus », confie Mohamed.


Pour en savoir plus sur Hassan, voir ci-dessous la vidéo prise à l'hôpital par son père.


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