En fait la fusion de ces deux géants aurait comme principal objectif de contrer Google. Aux États-Unis, Yahoo est le numéro 1 en matière de trafic. Pourtant, le succès de leur portail ne leur permet vraisemblablement pas de concurrencer Google en matière du nombre de recherches effectuées ou de publicité sur le web.
Cette transaction permettrait au groupe de non seulement augmenter son trafic et ses revenus, mais aussi d’obtenir théoriquement des économies d’échelles, d’augmenter ses capacités de R&D, d’innovation, d’améliorer son efficacité opérationnelle, etc.
Cette fusion qui au premier abord semble dangereuse pour Google, ne devrait pas l’être tant que ça, puisque le portail Google représente 62,7% des recherches en ligne dans le monde, contre 12,8% pour Yahoo et 2,9% pour Microsoft .
D’un point de vue annonceur, nul ne sait pour le moment qu’est-ce qui adviendra aux deux portails et moteurs de recherche, s’ils existeront en synergie ou s’ils seront combinés. L’avenir nous le dira. Quoiqu’il en soit cette transaction peut éventuellement présager une augmentation des prix des publicités sur le réseau compte tenu de la concentration des médias, mais nous sommes encore loin d’assister à un oligopole publicitaire.
L’impact au Québec ? Difficile de présager une fusion de joueurs québécois car l’ensemble des joueurs locaux sont majoritairement des conglomérats média dont les activités ne se limitent pas qu’au web. MSN-Sympatico est le portail d’information #1 en terme de portée, suivit de du Groupe Canoe et de Yahoo. Plus loin derrière se retrouvent la régie Branchez-Vous, Cyberpresse, le Groupe Transcontinental et Astral Média.
MSN-Sympatico solidifierait donc sa position, mais assister à une fusion des autres groupes seraient à court terme très surprenant. Une alliance quelconque (fusion ou autre) avec Branchez-Vous serait peut-être envisageable et permettrait à Canoe ou au Groupe Cyberpresse de concurrencer MSN-Sympatico sur le plan de la portée au Québec. De plus, Canoe pourrait augmenter l’achalandage de sa plate-forme Klix, qui concurrence directement Google Adwords.
Plus la portée est grande, plus le potentiel publicitaire l’est. Mais cela convaincra-t-il les annonceurs d’investir davantage ?