Loin de l’image véhiculée par L’auberge espagnole, le film de Cédric Klapisch, la vie d’un étudiant, Erasmus à Paris peut parfois relever du parcours du combattant
Un programme à succès, pas toujours facile d’accès
Tout commence au bureau des Relations internationales du pays d’origine, où les conditions d’acceptation des dossiers sont très sélectives. Le choix se fait sur critères académiques, mais aussi financiers. Des « aides à la mobilité » sont proposées, mais ne sont pas accordées systématiquement. Les candidats doivent eux-mêmes avant leur départ s’assurer un logement, établir des contacts et préparer leur arrivée.
« Dans l’ensemble, c’est plutôt la débrouille »
Gérer sa mobilité est un véritable défi pour les étudiants européens, peu, pas, ou mal encadrés par l’administration des universités. « Dans l’ensemble, c’est plutôt la débrouille », confie Cécilia, étudiante italienne en licence à Paris 3. L’un des problèmes majeurs auxquels sont confrontés les Erasmus, c’est de trouver un toit. Les loyers dans la capitale sont exorbitants aux vues des surfaces (chambres de bonne, studio ou foyers). « Le plus difficile c’est le prix, c’est souvent trop petit et trop cher », confirme José, étudiant espagnol, qui rajoute que, la barrière de la langue est un handicap, notamment pour trouver un job.
En dépit de ces difficultés, pour la plupart des étudiants, ce programme reste une expérience culturelle particulièrement enrichissante et très instructive.
Priscilla Tajine
Photo : Romain Duris dans L’Auberge espagnole