Hothead Games, les créateurs de petits jeux dématérialisés tels que On the Rain-Slick Precipice of Darkness et DeathSpank nous livrent cette fois-ci Swarm. Dans ce jeu de plate-forme à forte dose d’agôn, le joueur contrôle un troupeau de… choses bleues.
Qui s'occupe de l'insertion/extraction ? La foufoune-aspirateur bien sûr !
Swarm est le mot anglais pour « essaim », ce qui explique le mécanisme cœur du jeu. En effet, vous contrôlez un essaim de « Swarmites », de petites progénitures bleues d’un envahisseur appelé « Momma », tout aussi bleu (et avec un orifice génital de plusieurs kilomètres de long qui lui sort par la tête). En tant que Swarmites, vous allez alimenter votre moman en collectant des points à travers une planète hostile avec des escargots mutants synonymes de bombes à retardement, des abeilles électriques et de gros monstres bio-mécaniques. Autant dire que l’univers est complètement délirant et dénué de sens.
Dans Swarm, on entasse les pécules.
Le but du jeu est donc de collecter des points, beaucoup de points. Pour cela, vos 50 Swarmites vous seront très utiles afin de ramasser ces points éparpillés dans tous les coins. Mais pour booster votre score, le meilleur moyen est d’utiliser des multiplicateurs : ceux-ci s’activent lorsque l’on récupère des points ou lorsqu’un Swarmite meurt. Et ils seront ravis de se sacrifier en mourant de diverses manières. Le jeu se joue ainsi sur l’équilibre entre la préservation des Swarmites (parce qu’il ne faut quand même pas tous les perdre) et leur sacrifice afin de garder/augmenter les multiplicateurs.
Franchement, ça ressemble à quoi ça ?
Swarm se compose d’une vingtaine de niveaux avec deux boss stages, à la moitié et à la fin du jeu. Les niveaux de plate-forme normaux sont assez variés et peu répétitifs (en tout cas, ça ne se ressent pas) sans pour autant dépayser le joueur à chaque level. La courbe d’apprentissage est bien orchestrée dans l’ensemble, même si à un certain point précis je trouvais qu’il n’y avait pas suffisamment d’indices. Il y a même un niveau où l’on constate l’étendue du sadisme des développeurs (pas étonnant vu le traitement qu’ils réservent aux Swarmites) : comme si cela n’était pas suffisant de nous foutre dans le noir complet avec des gouffres partout, des pièges nous attendent à chaque pas que l’on fait. Et pour couronner le tout, pas d’options de luminosité. Les niveaux en soit ne sont pas dur à parcourir, mais là n’est pas le but. Pour débloquer chaque niveau suivant, il faut collecter un certain nombre de points souvent conséquent.
Ça éclate du Swarmite !
Le mot d’ordre est donc le scoring : le facteur temps n’est que secondaire, si ce n’est qu’il ne faut pas traîner pour booster les multiplicateurs et des bonus de temps sont attribués pour un temps de parcours assez rapide (ceux-ci ne sont débloqués qu’après complétion du niveau en question). Il faut en effet choisir (lors d’un deuxième passage) entre fouiller pour avoir plus de points et de multiplicateurs, ou avancer rapidement pour obtenir un bonus de temps. Ces différents choix tactiques auxquels le joueur doit faire attention tout au long de la partie, et cette expérience singulière où l’on contrôle une masse d’avatars en temps réel rend le tout assez jouissif. L’univers (un poil répugnant), on l’aime ou on ne l’aime pas. Je suis plutôt du deuxième avis, mais cela ne m’a pas empêché d’apprécier l’humour et je dois avouer que la fin m’a bien fait rire. La réalisation graphique est plutôt soignée, que ça soit pour l’in-game ou les cinématiques en dessin animé. Swarm vous occupera 5, 6 heures le temps de finir tous les niveaux (plutôt 6, 8 heures si vous galérez comme moi). Après, si vous être compétitif et que vous aimez constamment surpasser vos amis, ou même vous surpasser, on aura peut-être besoin de vous faire décoller…
Swarm est un titre qui vous apportera son lot de plaisir pour son petit prix. Ultra-compétitif, même si il ne se joue pas en multijoueur, je vous invite à inviter vos amis afin de comparer vos scores. Vous pouvez également le tester par vous-même, une démo étant disponible. Il serait cependant préférable d’attendre un peu pour les versions Xbox jusqu’à une mise à jour, les freezes étant récurrents sur le menu de sélection de niveau (et apparemment, je ne suis pas le seul). Ou alors, tentez votre chance sans trop traîner dans le menu.
Score: