Harkis, trompés puis oubliés en 2007 mais surtout pas en 2012 !
En déclarant, comme candidat à l'élection présidentielle de 2007, Nicolas Sarkozy a déclaré : « Si je suis élu président de la république, je veux reconnaître officiellement la responsabilité de la France dans l'abandon et le massacre de harkis », a-t-il ajouté, répondant ainsi que tous les gouvernements étaient collectivement responsables du drame des harkis.
En effet, si les harkis ont été ignoblement trompés, trahis puis oubliés, malgré nos cris incéssant depuis près de 49 ans, la seule parenthèse gouvernementale où quelques efforts de solidarité significatifs ont été engagé sont celles de 1987, 1995 et 2005.
Jacques Chirac fut le premier à sortir le dossier harki de son ghetto politique. Les harkis et leurs enfants découvraient que la France se souvenait enfin de leur existence, rendait hommage à leurs sacrifices et à leur choix du drapeaux français chèrement payé.
Au moment où le débat controversé sur la laïcité et l'islam font la une de tous les journaux, et à juste titre, pas un mot, pas un geste pour ce qu'ils sont (les harkis) pour ce que leur communauté représente comme amour et comme fidélité à la France.
Certes, comme l'a souligné Jacques Chirac, il y à une responsabilité collective quant au sort fait à la communauté harkie, et je me me garderai bien d'accabler le gouvernement Fillon ; mais force de constater que les promesses engagées par Nicolas Sarkozy qui permettraient de clôturer les nombreux problèmes de cette communauté.
Or, le gouvernement Fillon ne souhaite pas ouvrir le dossier et n'a donné que peu de moyen voir rien pour mener à bien la promesse du président de la république.
Cela est à mon avis désolant, au lieu d'envisager une situation normale de dialogue, cela risquerait d'encourager tous les débordements comme l'a prouvé les dernières élections cantonales où l'abstention et le FN ont progressé.
Que faut-il faire ?
Que les banlieues s'enflamment pour que le gouvernement engage une action en faveur de ces quartiers ; que les jeunes harkis des Oliviers à Narbonne affrontent les forces de l'ordre pour que l'on reparle de la situation faite aux harkis.
Cela n'est pas acceptable et il faut absolument que le gouvernement Fillon se donne les moyens de renouer le dialogue et la concertation. Mais cela veut également dire qu'ils doit revoir son plan car les harkis ne se satisferont pas des aucunes mesures.
Il faut que le gouvernement Fillon soit bien conscient que les évènements actuels ne sont que les prémices d'un mouvement dont l'ampleur pourrait surprendre les observateurs les plus avertis.