Dominique Paillé : « L’immigration régulière concerne surtout des gens au très haut niveau de formation »

L’économiste Éloi Laurent, enseignant à l’Institut d’études politiques (Sciences-Po) de Paris, et Dominique Paillé, président de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII), étaient invités samedi dernier du « Rendez-vous des politiques » de Dominique Rousset sur France Culture.

Le site Fdesouche.com a extrait trois minutes de l’émission, durant lesquelles Éloi Laurent commence par affirmer que « plus il y a d’immigration, plus il y a de sécurité ». La sécurité étant une notion subjective, cette affirmation allant à l’encontre des observations empiriques aurait mérité plus de développements, ou au minimum des questions de Dominique Rousset.

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En revanche, Dominique Paillé prétendait s’appuyer sur des faits objectifs pour dire que « l’immigration régulière concerne surtout des gens au très haut niveau de formation », c’est-à-dire en toute logique supérieur à bac+5.

Or, une simple visite sur le site de l’Institut national d’études démographiques (Ined), dans la page « Flux d’immigration par motif d’admission » (chiffres de 2008), permet de savoir que seuls 11 % des immigrés réguliers viennent en France pour y travailler (ce qui correspond au cas des « gens au très haut niveau de formation »), tandis que 49 % le font via le regroupement familial.

Dominique Paillé prétend en outre s’appuyer sur des études, mais a-t-il lu celle de Contribuables Associés, écrite par Jean-Paul Gourévitch, qui démontre que l’immigration coûte chaque année 30,4 milliards d’euros aux contribuables français (une analyse confirmée par l’Insee, dont une étude fait apparaître que les prestations sociales assurent 21% des revenus des immigrés, contre 5,1% pour les non-immigrés et 5,4% pour les immigrés qui viennent d’Europe ? Cela correspond-il vraiment à une immigration qui « concerne surtout des gens à très haut niveau de formation », Monsieur Paillé ?

Les retraites qui sont accordées à des étrangers n’ayant jamais travaillé en France le sont-elles aussi à « des gens à très haut niveau de formation » ?

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