Qu’importe le vin pourvu qu’on ait l’ivresse… du vide en politique.
Dernier symptôme en date d’un état dégradé et dégradant dont on se demande s’il ne laisse pas pourrir volontairement la situation de fonctionnaires déjà bien mal en point pour les raisons que l’on sait, afin de favoriser le recours au privé, plus rentable, la dernière saillie drolatique de Luc Châtel, Ministre du Plan de démembrement de l’éducation nationale :
»Ce n’est pas en recrutant davantage de titulaires remplaçants que ça marchera mieux ». « Les vacataires, étudiants ou jeunes retraités, peuvent très bien remplir ce rôle ».
Voilà qui va redorer l’image d’un métier qui gagnerait à être plus soutenu, malgré l’écran de fumée constitué par le Pacte de carrière, dont on peut trouver ici une excellente analyse par un enseignant…
On comprend que se multiplient les exemples de ce type, face à une telle rouerie politique, un tel cynisme outrancier, qui conduit des Ministres à proposer sérieusement, comme une rustine sur un pneu crevé, des retraités pour remplacer des profs absents et de faire appel à Pôle emploi (bien mal en point lui aussi) pour remplacer des proviseurs.
Ce système est malade de la peste. Néolibérale, la peste, je souligne, exprès, pour les tenants du libéralisme de droite comme de gauche qui n’ont pas encore compris dans quel mur on nous conduit… dans la plus totale soumission non éclairée d’un peuple hagard, pour la plupart… Jusqu’à quand ?
L’argent est, et restera-t-il, le moteur de toute chose en ce monde ?