Notre système de santé, hier un des meilleurs au monde, se dégrade… Le professionnalisme des soignants n’est pas remis en cause, bien au contraire, mais de réductions de postes de soignants hospitaliers, en fermetures d’hôpitaux de proximité, le service public hospitalier ne peut plus assurer une qualité de soins optimale. Les traitements sont de plus en plus coûteux et ne sont pas accessibles à tous : forfaits, franchises, non remboursements, dépassements d’honoraires…
De plus, la Picardie est une des régions où la densité médicale libérale est la plus faible avec de mauvais indicateurs de santé publique. Nous développons, alors que cela n’est pas de notre compétence, une politique de santé destinée à accompagner les actions de prévention, notamment auprès des jeunes, et à assurer l’accès de tous les Picards à une offre de soins de qualité.
Mais la situation reste extrêmement alarmante : plus d’un quart des Picards, faute de moyens nécessaires, renonce ou reporte des soins pourtant justifiés. Partout, en Picardie, des hôpitaux sont menacés, et des postes supprimés. La liste est longue… Dans l’Aisne, Château-Thierry, Chauny, Hirson, Soissons, Laon. Dans l’Oise, Clermont, Noyon, Méru, Chaumont-en-Vexin, Paul Doumer à Liancourt, Pont-Sainte-Maxence, et fusion des hôpitaux publics de Creil et de Senlis ! Dans la Somme, Doullens, Péronne, Abbeville !!!.
Les élus des collectivités territoriales picardes refusent avec force cette logique purement comptable, qui méconnait les besoins de la population, qui détruit un système de santé remarquable, et qui foule aux pieds l’égalité, et la solidarité devant la maladie.
Dialogue avec Claude Gewerc