Est-ce la fin des plantes médicinales ?
La réforme des produits pharmaceutiques semble toucher tous les secteurs du médicament. La réglementation de la mise sur le marché des remèdes naturels est prévue par l’Union européenne à partir du 30 avril prochain. Mais tout le monde n’est pas d’accord avec cette décision…
La directive européenne de 2004
Datant du 31 mars 2004, la directive THMPD (Traditional Health Medical Products Directive) est censée réglementer les demandes d’autorisation de mise sur le marché d’un médicament à base de plantes. Ainsi, l’Union européenne se protège des dires des opposants à cette directive qui, eux, évoquent que l’Union européenne veut interdire la médecine naturelle par les plantes.
Et si cette directive entre vraiment en vigueur, les fabricants des médicaments à base de plantes auront l’obligation, à compter du 30 avril 2011, de délivrer des rapports d’experts et diverses études prouvant l’efficacité de leurs produits. En effet, la directive THMPD a pour but d’assurer les consommateurs sur l’effet bénéfique de ce type de médicaments.
Les défenseurs de la médecine naturelle réagissent
Le problème des fabricants, c’est qu’ils n’ont pas les moyens des grandes industries pharmaceutiques, alors que l’établissement de ces rapports de qualité et d’efficacité va leur coûter des milliers d’euros pour chaque plante.
Le « Collectif pour la défense de la médecine naturelle » soutient donc ces petits fabricants en diffusant une pétition sur Internet. Cette pétition soulève la possible interdiction des médicaments naturels.
L’Union européen affirme que l’objectif est de durcir l’enregistrement de ces médicaments, et non de les interdire. De son côté, le Collectif pense que c’est une restriction de liberté qui favorise le seul profit des multinationales pharmaceutiques.