Les constructions parasismiques en bois sont-elles efficaces?

Exemple de construction parasismique

Les constructions parasismiques en bois sont-elles efficaces ? Dans le contexte de crise actuel (surtout au Japon), faire un petit point sur ces bâtiments est nécessaire. Et il se trouve qu’en plus d’être résistants, ces édifices peuvent être réalisés avec des matériaux écologiques comme le bois ou le roseau !

Pour faire face aux déformations du sol, les constructions parasismiques doivent pouvoir suivre les mouvements sans céder et absorber l’énergie émise par la Terre. Ce comportement est appelé la « ductilité ». Quoique peu ductile, le bois est un matériau souvent utilisé pour ces bâtiments… Pourquoi donc ?

Tout d’abord, il faut savoir que les bois se classent selon leur qualité. Pour le bâti il est donc indispensable d’utiliser les sortes de bois présentes dans le haut du tableau c’est-à-dire ne possédant pas ou peu de nœuds PHOTO : les fibres sont déviées à ces endroits, le bois ne pourra donc pas travailler correctement en traction. Les caractéristiques de ces fibres seront à l’origine de la plus ou moins grande flexibilité du matériau. Ainsi en état statique, le bois est très résistant dans le sens de ses fibres (sens axial), mais très fragile dans le sens radial et tangent… et sous des contraintes dynamiques, il est résilient (supporte bien les chocs et vibrations) mais peu ductile sauf en compression perpendiculaire aux fibres.

Au regard des effets des tremblements de terre sur les constructions en bois, on peut remarquer qu’elles ne s’effondrent pas forcément ou sinon de manière lente et progressive tant que les assemblages tiennent. Ce sont ces pièces d’assemblages qui doivent être ductiles et dissiper l’énergie pour que le bâtiment résiste ou du moins reste stable. Il faut de plus faire attention aux toitures, souvent trop lourdes et aux fondations qui ont pour but de lester la construction. Sur les sols meubles, le bois n’est pas le matériau à privilégier… l’utilisation de pieux est alors préférable. Evitez également les ossatures poteaux/poutres avec remplissage, trop rigides elles réagissent très mal aux mouvements du sol.

Le matériau idéal est donc de trouver un compromis entre le chêne, connu pour sa forte solidité et le roseau, plante très élastique…

Myriam

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Photo : flickr/ mindstock