La mère d’Irina est morte peu après sa naissance, Alessandro ne s’en est jamais vraiment remis.
Essayant d’être un père modèle en surprotégeant sa fille, il en a oublié de refaire sa vie.
Au moment où sa fille rencontre les premiers émois de l’adolescence, Alessandro va voir son existence bouleversée…
C’est une brillante comédie, pleine d’humanité. L’émotion guette à chaque détour d’une scène comique.
Philippe Claudel entraîne le spectateur dans un tourbillon de vie au rythme de la Tarentelle, cette musique traditionnelle italienne qui accompagne le film comme pour lui donner le tempo approprié.
Tout ses personnages sont au diapason afin de donner une fraîcheur au film, sans en faire trop. Ils représentent ainsi les différentes phases d’une vie remplie, acceptée ou non.
Le film passe avec une subtilité remarquable à de grands moments d’émotion de sujets très durs à des scènes extrêmement drôles. On pense alors à Crampone (Neri Marcorè), le frère anarchiste, qui décide de n’enlever son peignoir que le jour où Berlusconi quittera le pouvoir, ou encore lorsqu'il envoit des lettres à la cour pénale internationale afin de faire condamner Silvio Berlusconi pour génocide intellectuel.
Certains diront qu’il y là trop de bons sentiments, mais c’est peut-être Philippe Claudel qui a raison : « ne pas aimer ce type de cinéma humain, c’est ne pas aimer les hommes ».
Tous les soleils
Une comédie altruiste qui sonne comme un hymne à la vie.
De : Philippe Claudel.
Avec : Stephano Accorsi, Neri Marcorè, Clotilde Courau, Lisa Cipriani, Anouk Aimée…
1h45.