Cet article sera un peu spécial et personnel.
Arrêter de la cigarette n’est pas une décision facile à tenir en raison des multiples tentations extérieures, ou de celles qui s’insinuent jusque dans l’inconscience (ces nombreux rêves dans lesquels vous vous voyez fumer…). Pourtant, les raisons de se débarrasser de ce poison ne manquent pas. Et lorsque l’on connaît et/ou constate les effets nocifs sur l’organisme tant de manière extérieure (peau, ongles, dents…) qu’intérieure (poumons, gorge, cavité buccale, cerveau…), l’on peut se demander leur impact sur la santé de nos chevelures.
La naissance d'une conviction...
J’ai cessé de fumer il y a dix jours à présent, après un an de dépendance et de nombreuses (vaines) tentatives pour décrocher. La tentation était surtout psychologique : expirer la fumée, songer à toutes les mauvaises pensées que l’on expulse, le prétexte de faire une pause, le geste pour adopter une contenance dans la rue, avec des amis, ou encore une astuce pour couper la faim. La cigarette s’insinuait dans chaque moment de ma vie et tout devenait comme un appel : une déception, un moment de colère, une dispute : une cigarette pour m’apaiser, me détendre. Une attente devant l’arrêt de bus, ou à un rendez-vous, ou une promenade seule en ville : une cigarette pour occuper mes mains. Un moment fabuleux, la relaxation factice avec une amie à la terrasse d’un café : une cigarette pour se sentir encore mieux. Une soirée un peu morose, une insomnie, une série à la télévision, écouter une musique penchée à la fenêtre, ou en attendant que le repas soit prêt : une cigarette pour se remonter le moral. Tel est le cercle vicieux. Et les habitudes semblent les plus difficiles à perdre.
Pourtant, je n’aimais pas toujours le goût laissé dans la bouche. Cela me faisait mal au cœur de racheter régulièrement un paquet, vu le prix. Je me sentais entravée par de faux besoins. Parfois mes poumons souffraient et je manquais de souffle à chaque activité physique. Certes, les raisons et les arguments pour arrêter sont légions. Et toute personne concernée sait qu’il ne s’agit guère d’une question de volonté, et que les tentatives soldées par un échec ne sont pas signes de faiblesse morale. Ce poison vient jusque dans nos rêves, s’insinuer la nuit, comme s’il faisait partie intégrante de notre biologie. Ainsi, je n’ai jamais autant « fumé en dormant » que depuis mon arrêt. Dans les situations les plus cocasses, il faut toujours en allumer une, sortir un paquet, aller en acheter, demander.
Malgré tout, si les quatre premiers jours sont très difficiles (surtout le dernier, on est sur le point de craquer, la pensée est omniprésente), l’effet s’estompe ensuite de manière encourageante. Peu à peu mon esprit ne réclame plus ce réflexe à la fin du repas, ou avant le coucher. J’évite encore d’écouter certaines musiques trop propices aux réminiscences mais intérieurement une évolution a eue lieu. Ou plutôt, une conviction. La conviction qu’il fallait à présent vivre sans. Que le tabac correspondait à une époque de mon existence, à une facette de mon être, à un mode de pensée, un entourage aujourd’hui révolu. Et comme chaque cigarette que j’allumais me transférait quotidiennement vers ce passé pénible, j’ai trouvé la détermination nécessaire pour tourner la page. Et m’adonner avec liberté à ma nouvelle vie.
Ce long prologue afin de dire, si vous êtes dans le même cas, ou que vous vous posez des questions, de ne pas vous décourager. Il est normal, et justement logique, de multiplier les tentatives d’arrêt infructueuses, puis de craquer, et à nouveau d’essayer. Tout le mécanisme de conviction se met en place, et chaque essai, vain ou non, vous fortifie car il témoigne d’une lutte. Le temps seul vous apportera le courage de résister jusqu’à l’évanouissement du manque (quoique l’on y songe sans doute toute sa vie, mais il n’est pas anodin de réapprendre à vivre sans fumer).
Comment le tabac affecte-t-il nos cheveux ?
S’il faut rajouter des arguments à la longue liste des bonnes raisons de cesser, je m’occupe ici et aujourd’hui de la santé des cheveux, et de l’impact du tabac, et des 250 autres substances toxiques contenues dans ces bâtonnets blancs.
La cigarette est grandement responsable des chutes de cheveux. Elle empêche le processus naturel d’oxygénisation des cellules, d’où le vieillissement de la peau, ou le teint gris et terne. La fibre capillaire subit le même sort : elle s’assèche, devient plus fragile, manque de brillance, de douceur. Ces effets sont très subtils et apparaissent visiblement à la longue, mais chaque molécule ingérée contribue à la détérioration de votre organisme. Leur rythme de croissance est également bien ralenti.
La fumée expirée affecte également l’aspect et la force de vos cheveux. Trop chaude, elle peut les brûler. Elle les assèche. Un parfum désagréable se dépose, celui du tabac froid.
Rongés intérieurement et extérieurement, les cheveux deviennent cassants et donc fourchus.
N’hésitez pas à livrer ici vos témoignages, qu’ils concernent simplement le tabac, votre combat, ou au contraire votre hygiène de vie et la santé de vos cheveux.