Fondée
en 1811, la maison de champagne Perrier-Jouët,
qui revendique notamment l’invention du brut et des cuvées millésimées, a
célébré le 26 mars son bicentenaire. A cette occasion, l’entreprise a fait
appel au plasticien américain Daniel
Arsham.
La
maison Perrier-Jouët a
développé ses exportations vers l’étranger, notamment en Angleterre, à partir
du milieu du XIXe siècle. Son succès est tel, qu’en 1861, elle devient
fournisseur attitré de la reine Victoria. Selon Daniel Lorson, porte-parole
du Comité interprofessionnel des vins de champagne, « c’est sous
l’influence du goût des Anglais, qui préféraient les vins peu sucrés, que le
champagne « dry » qu’on a appelé brut par la suite, est né ». M.
Lorson estime qu’une maison comme Perrier-Jouët
a révolutionné l’élaboration d’un champagne qui était traditionnellement
« extrêmement dosé en liqueur sucrée ».
Par
ailleurs, l’entreprise est également l’une des premières à estampiller les
bouchons de ses cuvées avec l’année du millésime, avec comme objectif d’éviter
les contrefaçons. Emile Gallé, chef
de file de l’Ecole Art Nouveau, est sollicité en 1902 pour concevoir la
décoration des magnums. Hervé Deschamps,
chef de caves de Perrier-Jouët,
souligne, « pour les deux cents ans, nous perpétuons cette tradition
artistique avec la « cuvée du bicentenaire », dont l’enveloppe a été
confiée au plasticien Daniel Arsham ».
Les
pièces réalisées par l’artiste, limitées à 100 exemplaires, sont des diptyques
en pierre blanche contenant deux magnums millésimés de 1998. Proposées à
10 000 euros, l’une des deux bouteilles est destinée à l’acheteur, l’autre
à l’héritier de son choix.