04 avr, 2011 par Philippe Fabry
L’Internet d’aujourd’hui et le tourisme : la mobilité
Internet est désormais un usage du quotidien, mais il s’amplifie sur des nouveaux canaux tels que le téléphone portable. Médiamétrie conclut que pour 2010, c‘était près de 24 millions de Français à se connecter quotidiennement, soit 15 % de plus qu’en 2009, et fait notable, 15,5 millions se sont connectés à l’internet depuis leur mobile. Cela représente une croissance de 30 % en un an ! Au niveau mondiale les chiffres suivent la même courbe de progression et je vous conseille la lecture d’une synthèse sur les chiffres clés du mobile en 2011.
La mobilité transforme l’expérience touristique elle-même. Elle ouvre la voie à de nouveaux usages pendant le séjour et renforce des usages existants comme la géolocalisation : que faire à proximité ? Comment y aller ? etc.. On estime qu’en 2015 la grande majorité des touristes seront équipés de téléphone dernière génération et plus particulièrement des smartphones et que 80 % disposeront d’un navigateur mobile pour effectuer des recherches en ligne et 30 % des appareils seraient équipés de puces NFC (pour le paiement, pour des pass d’accès à des lieux etc.).
La barrière entre l’internet mobile et l’internet tout court va de plus en plus se réduire et induire certainement une continuité de connexion et de services : je commence à taper un email sur mon téléphone, j’arrive chez moi et mon ordinateur prend le relais. L’enjeu est donc l’interopérabilité des données sur différents types de support. Ceux qui détiennent les données dans le tourisme et qui pensent que l’objectif est de tout mettre dans les bases de données touristiques, ont un train de retard. Il faut diffuser sur différents canaux (plusieurs sites Internet par exemple) et alimenter différents supports (mobile, site web, tablette tactile…). Le gagnant est celui qui arrivera à enrichir les données mais surtout à lier des services à ces datas. Le premier mot clé à retenir est donc mobilité
Gélocalisation : Pensez proximité
Les applications mobiles sont nombreuses et on peut parler encore une fois des applications de google. 40 % de l’utilisation de Google Maps est mobile en mars 2011, et il y a plus 150 millions d’utilisateurs de Google Maps pour mobile. Que l’on veuille où non cette application multi-plateformes est devenu un standard sur le marché. A l’heure de la lutte acharnée entre Android ou Apple par exemple, il est certainement souhaitable d’investir ce type d’application disponible sur différents systèmes d’exploitation que de miser uniquement sur une application Iphone par exemple.
L’enjeu est de fournir une information très locale. C’est une opportunité de visibilité énorme alors que sur le web il est difficile d’être visible. Là le consommateur a fait le choix du lieu, de la destination. La visibilité est plus simple même pour les plus petit. Il existe certes une multitude d’applications. Encore une fois google permet de passer outre la problématique à la fois de la plateforme (Apple contre Android) mais aussi du support (support mobile ou moteur de recherche web). En effet si vous référencez, et c’est gratuit, votre prestation sur Google Adresses, vous êtes à la fois visible sur google et ce manière géolocalisée dans la liste des résultats de ce moteur de recherche, et en même temps visible sur l’application mobile “Google Adresses”, et ce sans n’avoir développer aucune application. Alors qu’attendez-vous pour vous géo-référencer sur google ? Le deuxième enjeu à retenir est la géolocalisation
Trop d’information, tue l’information
Les avis des consommateurs ont désormais un rôle essentiel dans le choix d’une prestation touristique. Ce point est également prégnant en situation de mobilité et peut-être nettement plus crucial. Entre 2 restaurants dans un rayon de 50 m, lequel choisissez-vous ? Le web est désormais de plus en plus social à travers les médias sociaux où les consommateurs mettent de plus en plus de contenus et proposent des avis sur leurs voyages. Les réseaux sociaux permettent ainsi aux internautes de disposer d’un moyen de filtrer l’information pléthorique via leurs amis. Si mon ami a déjà dîné dans ce restaurant et que son avis est positif, j’aurais plutôt tendance à y dîner également s’il est a proximité du lieu où je me trouve, d’autant plus si je ne connais pas l’environnement. www.dismoiou.fr est un bon exemple de réseau social répondant à cette attente.
Le triptyque numérique gagnant dans le tourisme d’aujourd’hui est donc mobilité, géolocalisation et social.