Corset conique ou La suite de Vaux le Vicomte

Attention, Blondie a posté, il va neiger !

Je vous la fait courte, vous connaissez le refrain : débordé … blabla … boulot … blabla … retard …. blabla. N’empêche que je suis au max de la performance couturesque. Pour cause, la journée Grand Siècle de Vaux le Vicomte, c’est quand même le 22 Mai et je suis toujours sur le sous-vêtement. Il ne manquerait plus que je doive y aller en dessous !

Faut dire que je me suis retrouvée en pénurie d’embout de baleine. Arf ! La galère !

Du coup, en attendant la livraison, j’ai commencé à travailler sur le patron de la robe. Scanné et agrandi 8 fois, je l’ai imprimé puis découpé et assemblé. J’ai découpé la doublure du corsage avec 3 cm de marge de couture pour prévoir les retouches (je doute d’avoir la taille aussi fine que les dames de l’époque !). Comme je tiens à faire les essayages avec le corset (sinon ça sert à rien d’ajuster), je me suis remise aux baleines dès que j’ai reçu mon petit sachet (pas de poudre hein ?!). Les baleines toutes enfilées, je suis passé à la pose de biais et là, c’était le drame.

Ben oui, tout le monde vous le dira, biaiser les basques d’un corset (à basques), c’est l’enfer sur terre, un vrai supplice, même Drusilla maîtresse de donjon professionnelle n’imposerait pas ça à ses esclaves ! Fort heureusement, il y avait déjà quelques semaines, nous avions vu en cours la pose du biais dans les angles. (Oui ben, si je prends des cours, c’est pas pour rien). Ce jour là (comme beaucoup d’autres j’avais découvert la vie ! Non, on ne pose pas un biais comme ça « à vue de nez, oui, bon c’est pas grave si y’a des plis tout partout que c’est moche on dira rien ».

Autant vous dire que le biais, ben j’y suis toujours. Environ 6 heures de boulot, 3 crans de passés. Courage il en reste 8 ^^. Il me reste donc 16 heures de boulot pour finir l’endroit du biais. Il faudra ensuite finir de faire tout le tour du corset et … recommencer de l’autre côté. Y’a des jours comme ça où j’aimerai être le Père Noël et avoir des petits elfes pour m’aider (ou Drusilla mais le cuir ça colle) !

Bon ben voilà, ci-joint les photos comme on dirait dans la vraie vie :

Pendant la pénurie, j’ai aussi eu le temps (et l’argent parce que faut pas déconner, c’est un budget) d’aller faire les magasins histoire de trouver le tissus de la robe. Admirez donc ce zôli taffetas brodé au ruban pour la jupe et cette mââââgueunifiqueuh soie sauvage pour le manteau de robe. Bon, je ne me suis pas renseigné si la broderie au ruban était courante à l’époque (et avec le bol que j’ai, ça ne le sera pas) mais bon, c’est trop tard et comme dirait Miqueline : « On va pas mollarder dans le bénitier ».

Vous pouvez également admirer sur les photos, les deux jolis bijoux que j’ai acheté à KrissTales (clique le lien sur la droite si t’as pas peur !) pour l’occasion. Encore une fois, je suis pratiquement sûre de faire un impair dans l’historicité mais j’ai vraiment craqué. Le bracelet, ça passe encore. Pour le ras de cou, je suis moins sûre. Mais bon, comme elle dit KrissTales « Ben si, c’est d’époque mais bon, la Madame elle commence à se faire vieille ».

Bon, j’espère qu’à défaut de vous faire compatir, je vous aurais fait rire et puis… à dans deux mois (parce qu’au rythme où je poste, ne vous attendez pas à mieux !).

PS : Si par hasard (ou fortune) une (ou un) membre du forum Au Grand Mogol ou de l’association Ministère des Modes venait à passer par là, sachez que, malgré tout ce que vous pourrez lire ici, ma Môman m’a bien éduqué je saurai abandonner mon phrasé châtié pour un langage qui siéra à la journée Grand Siècle. Je suis rôliste putain de bordel de merde !