Les Etats-Unis s’est vu être le théâtre d’un drame digne du temps des croisés qu’on a cru et voulu disparaitre à jamais. Mais voilà que du tréfonds du Moyen Age remonte des relents qui foutent la pagaille aux quatre coins du globe. Eh oui, avec la mondialisation et ses tares, un incident dans un bled reculé peut être relayé par le net et donner des conséquences graves en d’autres points de la planète. Ainsi l’autodafé public d’un Coran perpétré par un hurluberlu de pasteur intégriste le 20 mars en Floride dans le sud des Etats-Unis a déclenché depuis vendredi une vague de colère incroyable en Afghanistan, faisant au moins 23 morts, dont sept employés étrangers de l’ONU.
Barack Obama, Mister Nobel de la paix, a d’ailleurs condamné l’acte le qualifiant « d’acte d’extrême intolérance et sectarisme ». En Afghanistan, le bilan provisoire de quatre Népalais et trois Européens employés de l’ONU tués dans l’attaque de leurs bureaux ! Ainsi va donc le monde, malgré les avancées technologiques, le recul vers des pratiques des temps obscurs ne peut être empêché. Les religions ont été et seront toujours motifs à tuer, à déclencher des guerres qu’on le veuille ou non. Pour certains en fait, pas besoin de justification pour tel ou tel acte, il y a juste à rendre 1000 coups pour un coup, aussi simple que cela ! Un autodafé contre des morts et des blessés, et le compte n’est même pas bon ! L’attaque contre les locaux de la Mission de l’ONU en Afghanistan pourrait laisser la question : est- il encore bien la peine d’investir autant d’argent dans un pays aux mœurs d’un autre âge qui ne se synchronisera jamais avec le reste du monde ? De l’argent jeté par les fenêtres pour des résultats médiocres aux risques et périls de ceux qui y viennent travailler. Ailleurs des gens meurent de la famine alors qu’ils ne pensent même pas à lever le moindre petit doigt contre d’éventuels et hypothétiques bienfaiteurs. Quelque part aux Etats-Unis, le pasteur américain extrémiste Terry Jones, à l’origine de l’autodafé du Coran, doit jubiler de joie et reprendre pour lui, preuve à l’appui, que ses assertions assurant que l’islam est le responsable des violences en Afghanistan s’avèrent justes. D’un bout à l’autre de la planète, ils ne sont pas près de changer, ils iront de mal en pis entrainant des innocents dans leurs folies respectives et leurs intolérances maladives.