Éditeur : Julliard - Date de parution : Mars 2011 - 249 pages de vie !
Août 1987, Isabelle, divorcée, mène une vie ordonnée, trop rangée. Professeur de physique, ses enfants Adrien et Romane sont partis passer tout le mois chez leur père. Et Isabelle se retrouve seule. Le comble, sa propre mère n’a pas besoin d’elle ! Ce mois d’août sera signe de changements pour Isabelle grâce à une rencontre avec un musicien de rue. 2010, Romane revient dans l’appartement de son enfance. Cette jeune femme, révoltée et écorchée, n’a fait que rejeter sa mère Isabelle. Ses principes, sa vie fade et son éducation.J’ai aimé ce livre. Je le dis directement sans essayer de faire une belle introduction ou d’enrober mes mots. Un livre hérisson tant j’y ai inséré de marque-pages ! Il fait partie de cette catégorie où dès les deux ou trois premières pages, il y a le tilt déclencheur. La lecture où l’on est en phase sans avoir à chercher à se mettre au diapason. Un livre construit sur deux points de vue. Celui d’Isabelle et de Romane, deux femmes, une mère et une fille que tout oppose. Isabelle, la sérieuse, la coincée et Romane, la libre, l’artiste. Et on les découvre l’une et l’autre, diférentes mais toutes les deux qui cherchent à être heureuses. Romane, la libre qui flirte sans arrêt avec les excès, nourrit par la révolte contre sa mère. Brûlée gravement, son retour dans l’appartement de sa mère décédée attise sa colère. A ne voir que par le rationnel, Isabelle a oublié le mode d’emploi de l’imaginaire. Elle a perdu de son amour-propre et toute volonté de changement. Une rencontre avec un musicien de rue et de fil en aiguille, il lui propose de faire quelques travaux chez le contre un hébergement en ce mois d’août. Et comme Isabelle ne sait pas dire non, elle acquiesce. Il va la bousculer dans ses habitudes pour la réveiller à la vie. Alors, oui, j’ai lu ce livre en apnée à l’écriture vivante et rythmée ! Murielle Magellan nous parle de la solitude, de l’amour, des relations mère-fille ( et sur ce thème, il y a beaucoupà dire), de l'importance de rêver et d' imaginer. Le tout est écrit avec le cœur et les tripes ! De quoi me faire oublier mon bémol concernant le personnage du muscien que j'ai trouvé un peu caricatural . Mais je titille ! Car fin vient trop vite et j’en aurai aimé bien davantage ! Une lecture et une auteure à découvrir et qui en fera vibrer plus d’une ! (chut, je ne donne pas les noms...)IsabelleVacances ? Le gouffre, oui. Le tourbillon. Peut-on parler de vacances quand on a écrit sur sa liste de choses à faire, en soignant les pleins et les déliés pour que les secondes s’écoulent un peu plus : « prendre RDV chez le Dr Normand pour prescription d’antidépresseurs … » ?RomaneEnvie de hurler ! Putain ! Cette chambre, ça suffit. Mon enfance en mausolée. La peinture écaillée, les petits anges ! Ils ont vu ma gueule, les petits anges ? (…)Je vais leur faire la peau. L’heure est venue. Plus personne pour m’en empêcher. Plus de maman maniaque dans le secteur qui retiendrait ma main d’agressive, d’enfant à problème, de gueule qui l’ouvre, de ventre qui vrombit (…)