Comme pour la plupart des solutions concurrentes du moment, "Simply Tap" s'appuie sur un système de médiation : l'utilisateur crée un compte "virtuel", auquel il rattache les caractéristiques de sa carte de paiement et ses informations personnelles. Pour payer un achat, en boutique ou en ligne (voire via une promotion publiée dans un magazine), il lui suffit de transmettre le code correspondant à l'article ou à l'offre, soit par une application dédiée, soit par SMS. Après confirmation de la transaction, le client recevra sa commande à l'adresse qu'il a enregistrée lors de son inscription.
Si "Simply Tap" est effectivement d'une simplicité enfantine à l'usage (rappelant un peu la solution de Mobino), on ne peut tout de même éviter de s'interroger sur les mécanismes de sécurité pouvant protéger le consommateur de la fraude, qui sont (pour l'instant) passés sous silence.
Apperian propose donc, sous le nom d'"EASE", un ensemble de composants qui complètera la panoplie des DSI : kit de développement sécurisé, intégration avec les annuaires d'entreprise (pour l'identification, l'authentification et la gestion des habilitations des utilisateurs)... et un véritable AppStore privé. Celui-ci offre tous les bénéfices de son équivalent public, dont notamment la publication automatisée des nouvelles applications (internes) et des mises à jour, aux utilisateurs habilités, et des outils de suivi et d'analyse de l'utilisation des applications.
Jusqu'à maintenant, les éditeurs qui se sont penchés sur la problématique de l'utilisation de l'iPhone en entreprise se sont surtout concentrés sur la sécurisation de ses fonctions essentielles (en particulier la messagerie et, au mieux, la consultation de documents). Cette nouvelle solution apportera une réponse aux besoins, en forte croissance, d'applications spécifiques distribuées aux collaborateurs. Notons également qu'Apperian promet une version de sa plate-forme pour Android...
Celle-ci propose à chaque client de consulter les habitudes de dépense et d'épargne des autres utilisateurs, soit dans leur ensemble, soit sur les profils proches du sien (filtrés par âge, sexe, situation familiale), de manière totalement anonyme, bien entendu. La banque annonçant plus de 200 000 inscrits deux mois après le lancement du service, les moyennes ainsi présentées sont certainement représentatives !
Comme le rappelle Jacob Jegher (Celent), il ne faudrait cependant pas en rester là sur l'évolution du PFM, ne serait-ce que parce que la moyenne des consommateurs n'est probablement pas un bon exemple à suivre. Si cette fonction de comparaison a toutes les chances d'intéresser ses clients, au moins par curiosité, la banque a bien d'autres moyens à sa disposition pour leur apporter les services qu'ils attendent.
Ceci est d'ailleurs le sujet d'un article de Brett King, qui m'amène à rêver à de nouvelles applications. Imaginons, par exemple, l'utilisation des moteurs de règles et autres plates-formes de CEP ("Complex Event Processing", traitement d'événements complexes), déjà présents dans les banques, pour détecter des événements spécifiques et proposer automatiquement aux clients des conseils adaptés à leur situation, dans l'instant...
Basée sur les solutions "Alnova Financial" d'Accenture, la nouvelle plate-forme placera la banque au niveau de l'état de l'art, avec, en particulier, une vue unique et centralisée du client et des capacités de traitement en temps réel. Les bénéfices attendus vont, classiquement, d'une plus grande agilité dans la conception et la mise en oeuvre de nouveaux produits à la consolidation et la fiabilisation des informations sur le client, en passant par une approche réellement multi-canal.
Le projet est ambitieux, d'autant que le planning est agressif (les premières migrations sont prévues pour début 2012), mais pour BBVA, il s'agit d'affirmer sa présence aux Etats-Unis...
L'étude semble démontrer une certaine schizophrénie des organisations dans leur approche des appareils "grand public". Ainsi, plus d'un quart d'entre elles ont déployé, ou s'apprêtent à le faire, des tablettes (notamment l'iPad d'Apple) et 80% déclarent supporter une variété de plus en plus large de matériels (PCs et smartphones) pour leurs utilisateurs. En revanche, elles ne sont que 2% à adopter ou expérimenter le concept "BYOPC" ("Bring Your Own PC", pour plus d'informations voir l'exemple de Suncorp)...
Selon moi, ces résultats sont probablement la conséquence d'une différence de "pression" sur les responsables informatiques. Dans les cas que je connais, et que je n'hésite pas à généraliser (!), la demande pour les iPads (et quelques autres produits à forte "visibilité") est issue du haut de la hiérarchie de l'entreprise, à laquelle la DSI ne peut s'opposer, alors que les attentes de "BYOPC" sont plus le fait des collaborateurs plus jeunes, vers le bas de l'échelle, dont les besoins sont faciles à écarter... Combien de temps cela pourra-t-il durer ?