Le premier film grec à être produit fut “Golo”, un mélodrame bucolique en 1914, mais en raison de l’agitation due à la guerre civile et l’extrême pauvreté du pays, l’industrie cinématographique hellénique ne débute réellement que dans les années 50.
Le premier film retenant l’attention internationale n’est autre que “Stella” de Mickael Cacoyannis. D’autres films suivront comme “la jeune fille en noire” produit en 1956, “fin de crédit” en 1957, “Electre” en 1962, grand prix du jury à Cannes, et “Zorba le grec” en 1964 qui obtint trois nominations aux Oscars.
De 1955 à 1969, la Grèce fut le pays du monde à produire proportionnellement au nombre d’habitants, le plus de films. En effet, pendant dix ans, la production grecque s’est élevée à une centaine de films par an avec un maximum de 117 en 1966.
Malheureusement, depuis 1970 le nombre de productions grecques a connu une chute vertigineuse passant de 90 films en 1971 à 10 films en 1990 et 1992.
Le cinéma grec s’attache surtout aux relations humaines dans des quartiers populaires mais relate également différents épisodes dramatiques du lourd passé politique et historique du pays. Yorgos Lanthimos avec son premier long-métrage “Canine” a obtenu une reconnaissance internationale puisqu’il a remporté le premier prix de la jeunesse dans la catégorie “un certain regard” à Cannes en 2009.
Parmi les autres réalisateurs grecs qui se sont illustrés figurent aussi Fillippos Tsitos avec son long-métrage “L’académie de Platon”, un film simple, un film familial, un film social sans pour autant être démagogique ni glauque et Christos Giorgiou qui, avec son deuxième long-métrage “un petit crime” fait plus dans la comédie légère mais non dénué d’intérêt et de sensibilité.
Le cinéma grec s’est distingué aussi ces dernières années par plusieurs productions dont notamment “l’académie de Platon” du réalisateur Filippos Tsitos (2009), “Athanasia” de Panos Karkanevatos (2008) et “Réparation” de Thanos Anastopoulos (2007).
Le panorama inclut également côté courts-métrages, “La maison aux oliviers” de la réalisatrice Thouly Dasios (2006), “Un chat tombé du ciel” de Dimitra Nikolopoulou, “gauche droite” de Stavros Raptis et Argyris Germanidis et “les escargots de Loulou” de Panayotis Fafoutis.