The Good (le bon et le positif) :
- Nous avons bien réussi notre retour et sommes satisfaits de la façon dont cela s'est passé. Avoir tous les deux un bon job dès notre retour en France ou presque fût une excellente chose, tout comme le fût l'achat de notre maison. Notre qualité de vie aujourd'hui est au minimum comparable à celle que nous avions aux US, sinon meilleure.
- Lorsque nous arrivions aux US, je disais que notre niveau de vie là bas semblait bien meilleur que celui que nous avions en France à l'époque, ce qui était vrai. Du coup, on pouvait craindre un dur retour à la réalité en revenant ici, mais il n'en est rien. Je peux même affirmer, calculette en main, que notre niveau de vie actuel est meilleur que celui que nous avions aux US... Conclusion : Changez de pays souvent.
- J'aime redécouvrir la France avec cet oeil différent, m'enthousiasmer devant la richesse culturelle des vieilles pierres et admirer les clochers des villages. Je pense que seuls les expats peuvent comprendre ce que je veux dire par là, mais c'est vraiment super (et surprenant) de pouvoir voir mon pays sous un nouvel angle.
- Nous mangeons de bonnes et saines choses, avons un bon système de santé et une retraite quasi assurée. Cela peut vous sembler tout à fait normal voire banal mais ça avait très clairement disparu de notre quotidien aux USA ! J'ai d'ailleurs perdu 5 kilos en trois mois dès notre retour en France (j'en avais pris un ou deux aux US en 32 mois)
- J'écris un livre et c'est une expérience formidable qui me permet de tourner la page Américaine d'une façon plutôt originale et très agréable. Encore une fois, c'est le genre de chose que je n'aurais jamais fait si je n'avais pas mis les pieds aux USA. Merci à l'Amérique de m'avoir appris et encouragé à aller au bout de mes rêves !
The Bad (le mauvais et le négatif) :
- De l'aventure, s'il vous plait ! Dépaysement, expéditions en terre inconnue et autres aventures du quotidien nous manquent cruellement. La vie en France est trop facile et trop prévisible. On s'ennuierait presque...
- Aux US, je rentrais du bureau à la maison pour 17h30. Depuis que je suis revenu en France, c'est plutôt 19h - 20h au minimum 3 fois par semaine. La faute à toutes ces activités extra professionnelles que l'on ajoute dans son emploi du temps sans même s'en rendre compte. Pas facile de vivre dans un pays social...
- Peu à peu, j'aurais tendance à perdre mon petit côté Américain (friendly, positive attitude, go getter) et à redevenir trop Français (négatif, jamais content, "ça sert à rien ça marchera jamais") mais j'y travaille. Ca vient assez vite lorsque je reprend contact avec mes amis Américains !
The Ugly (le pas très joli - mais je vais plutôt dire le "bizarre" pour cette catégorie là, parce que ça m'arrange) :
- C'était un risque après avoir passé du temps aux USA. J'ai perdu l'habitude de dire systématiquement bonjour aux gens, de serrer les mains et de suivre tous les protocoles sociaux. Du coup, il y a pas mal de personnes qui doivent me prendre pour un petit malpoli prétentieux, d'autant plus que j'ai acheté une belle voiture et que c'est assez mal vu en France. Mais bon, on est supposés vivre dans un pays libre donc je m'en moque. Je ne vais pas laisser les autres décider de ma vie, quand même. Mon ptit côté Américain, j'imagine ?
- Depuis que nous sommes rentrés en France, il ne s'est pas passé un jour sans que je pense aux USA. Idem pour Adeline. Ce n'est ni positif ni négatif, juste un constat implacable qui s'impose au bout de presque 8 mois !
- Nous pensons très fort à notre prochaine expatriation. Là encore, je ne sais pas si c'est bien ou mal. Mais je sais que nous repartirons à l'étranger dans un pays anglophone ou francophone (ou les deux, suivez mon regard) dans les 5 ans à venir, une fois que nous aurons des enfants. Le virus de l'expatriation s'est installé...
Au final, le bilan que je dresserai de notre retour en France n'est ni totalement positif ni totalement négatif. Dans tout changement, il y a du bon et du mauvais, et avant de rentrer nous pensions que cela serait bien plus difficile que ça ne l'a été. Nos craintes étaient donc plutôt infondées dans l'ensemble.
Je craignais le regard des autres vis à vis de nous car la France semble être un pays où il vaut mieux ne pas être trop différent. Il n'y a qu'à voir la façon dont on vous regarde si vous ne roulez pas en Twingo ! Au final, sauf très rares exceptions, les gens s'intéressent à notre expérience même si je préfère ne jamais aborder le sujet en premier, tout simplement parce que cela me passionne tellement que je pourrais en parler durant des heures sans m'arrêter !
Et puis, revenir n'est qu'une étape pour mieux repartir, n'est ce pas ? Dans deux semaines, nous serons en Martinique pour 8 jours. Techniquement, c'est à la fois en France et en Amérique, ce qui sera donc intéressant !