Bangladesh: A 14 ans, la mort comme punition pour avoir été violée

Hena Akhter avait 14 ans et subissait depuis un moment un harcèlement de la part de son cousin, 42 ans et marié. Malgré les plaintes du père, Darbesh Khan, et la condamnation du cousin à verser un dédommagement à la famille, ces harcèlements ne cesseront pas.

Une nuit, alors que la petite se lève pour aller aux toilettes, le cousin en profite pour la violer. Supris par l’épouse de ce dernier, Hena sera rouée de coups. Une punition bien insuffisante pour avoir subi un viol aux yeux de l’imam, qui la condamnera en plus à subir 101 coups de fouet pour avoir « couché » avec un homme marié, tandis que le cousin sera condamné à en recevoir 201 pour « adultère ».

Au final, Hena n’en recevra que 70 avant de s’écrouler et de succomber à ses blessures quelques jours plus tard. Le cousin, lui, parviendra à s’enfuir peu après le début de sa punition…

Une première autopsie sera réalisée, autopsie qui « oubliait » de mentionner les coups subis par la jeune Hena. Toutefois, le corps d’Hena sera ensuite exhumé, et une nouvelle autopsie a révélera qu’elle avait succombé à une hémorragie interne. Dans la foulée, les médecins ayant rédigé la première autopsie ont été mis en examen pour rédaction d’un faux rapport d’autopsie dans le but de dissimuler les causes réelles de la mort, tandis que le cousin violeur a été arrêté par la police.

Des réactions post mortem qui ne rendront certainement pas la vie à Hena, mais permettent de mettre en exergue (une fois de plus, une fois de trop) les violences faites aux femmes qui, en retour, ne reçoivent justice que par des injustices. « Elle était innocente », affirme la mère d’Hena, Aklima. Qu’en penseront les juges?