Une utopie, vraiment? Ce beau projet communautaire de sauvetage d'un vignoble sur la commune de Trilla, dans le Haut Fenouillèdes, cela peut être l'affaire de tous. Enclave occitane remarquable et particulièrement sauvage au sein du Roussillon, victime de plein fouet de la désertification rurale, le Haut-Fenouillèdes est réputé, non pas pour ses champs de fenouil, mais pour ses vieilles vignes, désormais le plus souvent candidates à l'arrachage. Et face à ça, le cœur de Vincent ne balança pas longtemps. Disciple de Christophe Peyrus, de Claude Serra et de Gérard Gauby, Vincent Balansa a épousé à bras le corps la cause de Trilla, sans aucune envie de se faire étriller.
Crédit photo: La Boria
La Boria a donc vu le jour. Un gros labeur en perspective, que la création de ce domaine et la mise en valeur de ce vignoble, mais avec la certitude qu'il deviendra quasiment une réserve viticole naturelle, désormais préservée des méfaits de la viticulture chimique. Une fort jolie façon de démontrer qu'il peut y avoir une solution économiquement viable en dehors de l'arrachage.
2009 fut le premier millésime de La Boria, on en souhaite plein d'autres, en attendant de pouvoir y goûter et, pourquoi pas, de se rendre un de ces jours sur place, parce que c'est aussi une région magnifique.
Paysage du Haut-Fenouillèdes, du côté de Bélesta (crédit photo: Olif)
Olif
P.S.: les vignerons du Fenouillèdes tiennent leur salon annuel demain à Bélesta. Annonce peut-être un poil trop tardive pour tous ceux qui ne sont pas en vacances dans la région, mais ça devrait pourtant valoir le coup! Et ce sera l'occasion de goûter aux vins de Vincent Balansa.