Après un passage très coloré sur Wii il y a deux ans, de Blob revient sur le devant de la scène pour continuer sa formation d'artiste-peintre. Toujours développé par BlueTongue et son orchestre et édité par THQ , de Blob 2 : The Underground se destine cette fois à toutes les consoles de salon du moment. La chasse à l'ENKR est ré-ouverte !
A la suite de sa cuisante défaite colorée à Chroma City, notre Kamarade préféré, et chef de l'ENKR Incorporation Software Entertainment System Company, s'est retrouvé exilé malgré lui sur une petite île, au large de Prisma City. Mais, au grand dam des prismiens, il n'y est pas resté longtemps. Il a même réussi à investir toute la côte et, en bon mégalo monochrome, à ôter toute couleur de son champs de vision. Heureusement, cette invasion n'a pas échappé au chef de la résistance colorée, lequel en informa immédiatement Blob et sa nouvelle acolyte Pinky. Prochain arrêt : Prisma City !
Météo du jour: gris. Et pas que dans le ciel.
Tout comme dans le premier épisode, il s'agira de remettre de la couleur dans un monde tristounet car décoloré par l'envahisseur. Bien que décomposé en plus de 12 niveaux distincts, Prisma City n'en restera pas moins un territoire immense à colorier. Mais il en faut plus pour décourager Blob, lequel ne perd guère de temps à se mettre l'ouvrage ! L'aventure commence immédiatement après le "Push Start" dans le club Med de Prisma, où Pinky se chargera de vous inculquer le gameplay de base. Pas de didacticiels ennuyeux, on apprend rapidement avec les exemples assistés et on peut attaquer de suite.
de Blob 2 est un jeu de plate-forme pur avec une prise en main très aisée et des contrôles simples à retenir, sachant que tout (ou presque) est basé sur l'utilisation de peinture. Blob peut en transporter une certaine quantité en lui (jauge en haut à droite) mais en perdra fatalement chaque fois qu'il touche un bâtiment ou un objet. S'il tombe dans l'eau, il deviendra transparent et sera incapable d'officier jusqu'à ce qu'il reprenne des couleurs. Blob peut refaire le plein aux différentes fontaines disséminées çà et là ou écraser un ChromaBot (réservoir de peinture à pattes) qui passe dans le coin. Un principe très simple encore une fois : peindre, faire le plein, peindre... et accessoirement être attentif.
Une ville en détresse et L'Armée de l'ENKR recrute.
Attentif, mais à quoi ? D'abord aux habitants de Prisma City, puis aux sbires de l'organisation ENKR. Il ne suffit donc pas de repeindre bêtement la ville. Pinky et les prismiens vous demanderont souvent, au travers de missions, de relooker des éléments particuliers, d'accéder à certaines zones sensibles, de transformer des édifices importants, de libérer des grisiens (endoctrinés et/ou prisonniers) ou de venir à bouts des agents ENKR, venus en masse pour contenir la rébellion. Chaque niveau se décompose en plusieurs zones et il sera nécessaire d'accomplir quelques-uns de ces défis pour continuer à avancer. D'autres vous attendront avant le clap de fin mais demeurent optionnelles. Pinky vous notifiera généralement l'emplacement de la mission suivante, sinon usez de votre boussole pour savoir quelle direction prendre. Notez que ladite boussole peut aussi indiquer l'emplacement des ChromaBots de couleur et des éléments importants à peindre.
Bien naturellement, le Kamarade ne va pas vous laisser tranquillement briser son rêve monochromatique. Il va d'abord compter sur ses dévoués adeptes pour vous barrer la route. Ce sont en fait des habitants de Prisma City qui ont été conditionnés pour vouer un culte au Kamarade et à la couleur grise. Ils n'hésiteront donc pas à vous attaquer s'ils voient un Blob flashy se balader en ville. Les agents ENKR ne sont pas en reste, ils accourront d'ailleurs régulièrement par vague pour vous arrêter. Notez que leurs effectifs ont grossi depuis la dernière fois, on remarque des agents plus grand, plus fort ou plus malins qu'avant, certains à bords de véhicules armés, d'autres télécommandant des machines sans compter ceux qui se la joueront Kung-Fu Panda. Chacun nécessitera une certaine quantité de peinture voire une couleur particulière pour être écrasé. Ecrit comme ça, ça peut paraitre simple, mais vous en découdrez plus d'une fois !
3D, 2D, 3D, 2D...
Prisma City abrite tout le tintouin urbain et rural habituel : club de vacances, quartier résidentiel, parc à thème, réserve naturelle, palais des congrès, zone industrielle, etc. Tous avec un relief et une disposition propre et surtout une sacré superficie mais parfois avec des airs de déjà-vu. En tout cas, on se plait bien à rénover tout ça en musique. Inutile de dire qu'après avoir fini de peindre, on se plait à observer le travail accompli. Chaque niveau commence (et finit aussi) avec une vidéo à caractère humoristique laissant entrevoir ce qui vous attend. Et ce, tout en suivant le scénario global type de la libération d'une nation (genre rallier les habitants, stopper la propagande, infiltrer les installations). Vos amis du jeu précédent vous donneront également un coup de main à leur façon, notamment en débloquant des mécanismes.
Si de Blob premier du nom était intégralement en 3D, son successeur comporte des phases de jeu en deux dimensions. Courts, mais assez nombreux, ces passages se situent généralement sous la ville de Prisma ou dans les édifices importants. Le but est d'offrir aux joueurs quelques petits casse-têtes plateformesques car rien n'est vraiment à colorer dans ces zones. On retrouvera le plus souvent des jeux d'interrupteurs, des grisiens à sauver ou des bonus cachés en masse. Certaines zones 2D sont obligatoires, car elles rendent la peinture disponible (et en abondance) à la surface pour pouvoir poursuivre l'aventure. D'autres sont bien cachées en ville et offrent les quelques trésors restants pour finir le niveau à 100%.
Tout ceci se passe évidemment en musique ! Très calme au début, la partition ne va cesser de s'enrichir au fur et à mesure que vous travaillez. Et chaque élément peint fera jouer un instrument supplémentaire (dépendant de la couleur) pendant quelques secondes. Grosso modo, le style général se compose d'un tiers de funk, un tiers de jazz, un tiers de groove et même d’un dernier tiers de salsa, l'idéal pour décompresser après le boulot. Avant de commencer un niveau, on pourra également choisir le style musical parmi ceux débloqués. Notez que la version PS3 propose l'intégralité de la bande son en guise de bonus.
"Dessine-moi un mouton"
Parmi les nouveautés du soft, on comptera aussi des actions inédites pour Blob. La première est de rétrécir pour traverser d'étroits passages par exemple. Il faudra pour cela faire comme si l'on voulait absorber de la peinture en se trouvant dans l'eau. Sinon Blob sera également capable de charger ses victimes. Moyennant un surplus de peinture, notre bouboule foncera tête première sur la cible, la détruisant au passage. Il peut s'agir d'éléments de décors (Caisses, statues) ou de dispositifs ennemis. La seconde tient dans l'usage ponctuel d'objets bonus comme une bulle qui vous protège de l'encre, le bouclier qui rend invincible ou la forme boulet de canon qui décuple votre poids. Ces bonus sont parfois indispensables pour mener à bien une mission et sont de ce fait limités dans le temps (quelques secondes).
Mais BlueTongue va même jusqu'à proposer d'améliorer les compétences de notre héros au fur et à mesure de l'aventure. En effet, les croquis que vous pouvez dénicher ou gagner seront à échanger contre des avantages divers et progressifs. Par exemple, payer 20 croquis pour nécessiter moins peinture pour charger (80 nécessaires à la base) ou payer 20 croquis pour commencer un niveau avec plus de vies. On peut même augmenter la capacité de liquide transportable, il faut juste y mettre le prix (et ce n'est guère donné).
Solo avant tout
Un deuxième joueur pourra se joindre à la fête dans le mode solo. Il y jouera la voltigeuse Pinky et aidera Blob en tirant sur tout ce qui bouge (viseur à l'écran), la caméra étant toujours fixée sur la bouboule, un peu à la manière de Mario Galaxy. Coopération curieuse pour un jeu qui n'est pas vraiment difficile. On aurait tout de même préféré un écran splitté, ce sera peut-être pour la prochaine fois. Toujours est-il que BlueTongue propose un mode multijoueur local. Celui-ci se révèle hélas aussi limité que le co-op solo car il ne propose que des concours de peinture sur les niveaux débloqués. C'est donc à celui qui en peindra le plus entre Blob et Pinky. Autant le dire clairement, de Blob 2, à l'instar de son prédécesseur, s'adresse plus aux cowboys solitaires qu'aux Daltons.
Bien que le titre soit compatible PSMove, son utilisation se limite à celle de la Wiimote, c'est-à-dire pas grand-chose, en gros pour attaquer. Le jeu est donc parfaitement jouable au pad sur les trois consoles de salon. Toutefois, la qualité graphique pourrait être meilleure pour la 360 et la PS3. C'est certes joli mais largement perfectible au vu des capacités graphiques de ces supports, petite mention tout de même pour le rendu 3D sur téléviseurs compatibles. En tout cas le soft est plus long à finir que son prédécesseur (minimum 20h), les missions sont un peu plus variées et la progression est sauvegardée à chaque nouvelle zone ouverte (enfin !), plus besoin donc de faire le niveau d'une traite. Enfin, on notera que la gestion de la caméra n'a guère été améliorée. Elle vous mettra parfois dans l'embarras dans les espaces restreints, aussi est-il préférable de la guider soi-même via la croix directionnelle sur Wii ou le joystick de droite pour les pads.