Des tirs d'armes lourdes et de mitrailleuses ont retenti dans la capitale économique de la Côte d’Ivoire depuis deux heures du matin et se poursuivent toujours. Selon l’AFP, un «panache de fumée» est visible près du palais présidentiel, à Abidjan. Depuis le milieu de la matinée, les rues de la capitale avaient été désertées. Le quartier du Plateau, où est situé le palais présidentiel, s'est rapidement vidé. Des scènes de pillages ont été observées dans certains quartiers de la ville.
La force militaire française Licorne a déployé une cinquantaine d'hommes pour dissuader les bandes de voyous et assurer la sécurité des leurs ressortissants. Ce vendredi matin, l’état-major des armées à Paris, a d’ailleurs affirmé que quelque 150 ressortissants français et 350 autres étrangers d'autres nationalités ont été accueillis sur le camp des forces françaises à Port-Bouët. Une employée de l'ONU, de nationalité suédoise, a été tuée par balle jeudi soir à Abidjan, a annoncé le ministère suédois des Affaires étrangères.
Pendant ce temps, dans un communiqué, le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Jean Ping, a demandé à Laurent Gbagbo, président sortant, de «céder immédiatement le pouvoir» à Ouattara. Aux dernières nouvelles, l’Afrique du Sud a décidé de geler les avoirs du président sortant.