« Voter ? C’est des gens qui viennent dans ma salle de classe un dimanche. Ils vont se cacher derrière un rideau, puis ils mettent une enveloppe dans une boîte trouée » Paul, 7 ans.
Voici la définition naïve de l’acte de vote par un enfant. Voter, c’est désigner des représentants de nos collectivités locales. Quand le petit Paul parle des gens, il s’agit des citoyens.
Faisons un peu d’histoire : depuis le 5 mars 1848, tout individu âgé de plus de 21 ans, ayant une résidence fixe depuis 6 mois et non condamné a le Droit de vote. Cependant, il a fallu des décennies pour que le suffrage universel devienne un rituel démocratique. L’apparition de l’isoloir, et de l’enveloppe dans la procédure de l’élection se concrétise par une loi de 1913. Cette loi renforce l’idée du secret et pose les conditions d’un vote individuel selon un choix personnel, il place le citoyen devant son devoir d’opinion.
Le droit de vote est accordé aux femmes en France le 21 avril 1944 par le gouvernement provisoire de la République française, confirmé par l’ordonnance du 5 octobre, mais il ne sera utilisé que le 29 avril 1945 pour les élections municipales.
Enfin, en 1974 l'âge du droit de vote est abaissé de 21 à 18 ans par Valéry Giscard d’Estaing
L’enracinement populaire du suffrage ainsi que l’action de l’isoloir ont fait évoluer la conception de la citoyenneté. Désormais, le citoyen va s’intéresser et participer à la vie politique du pays. Le vote devient alors une composante de la vie sociale. L’acte de vote est à présent accompli selon un rituel démocratique.