Magazine Environnement
Voilà le printemps, les travaux de jardinage reprennent et avec eux les corvées de désherbage et d’arrosage.
Hé bien non ! Grâce au paillage, vous allez pouvoir limiter au maximum ces corvées. Les « mauvaises » herbes ou plutôt les herbes indésirables, pousseront moins vite ou pour certaines ne pousseront plus. Et, en cas de forte chaleur, l’évaporation sera réduite, votre terre conservera plus longtemps son humidité. En plus, cette « couverture » permettra à de nombreux micro-organismes, bénéfiques pour votre jardin, de se développer en dessous et le paillage en se décomposant nourrira votre sol.
Voici des techniques de paillage efficaces, économiques et surtout écologiques.
Je ne vous parlerais pas des paillettes de lin ou de chanvre, des écorces de pin ou des cosses de cacao puisque je vous ai promis des moyens économiques mais sachez que ces techniques existent et sont aussi très efficaces. Et si pour vous, l’aspect visuel est plus important que l’aspect financier, alors n’hésitez pas à les adopter.
Abordons donc maintenant les techniques plus économiques.
- carton, journaux. N’utilisez que du carton sans impressions, dessins ou couleurs et du journal en noir et blanc uniquement car les encres de couleurs contiennent des produits chimiques toxiques. Un petit inconvénient, les escargots et les limaces adorent venir s’installer dessous, donc à éviter autour des plantes leur servant de repas (salades, fraisiers, hostas, etc.). A éviter également dans les endroits fortement ventés car ils risquent de s’envoler.
- tapis, sac en toile de jute (les bons vieux sacs à patates). Ils doivent être suffisamment épais pour ne pas laisser filtrer la lumière mais pas trop car ils doivent laisser passer l’eau et l’air. Evidemment comme ce paillage ne se décompose pas, il n’apportera aucun nutriment à votre terre.
- paille. Son utilisation est facile mais attention à bien vérifier sa provenance. N’oubliez pas que les champs de blés sont souvent traités avec quantités de produits donc à éviter au potager ou autour des arbres fruitiers.
- feuilles. Attention à ne pas mettre de feuilles atteintes de maladie, et prévoyez une couche de 5 à 10 cm. Pour éviter que les tas de feuilles forment de grandes plaques avec la pluie et qu’elles aient du mal à se décomposer par la suite, il vaut mieux les broyer avant de les utiliser en paillage.
- gazon. Pensez à mettre du gazon bien sec et en couche de 5 à 10 cm. S’il est trop humide lors de son installation, il risque de moisir et de contaminer vos plantations.
- BRF ou bois raméal fragmenté. Cette technique permet d’utiliser sous forme de broyat, le tas de branchages et de feuilles que l’on obtient lorsque l’on taille ses végétaux. Pour se faire, il vous faut acheter un broyeur. Or, ceux prévus pour les particuliers sont en général peu fiables, les lames s’usant très très vite. Mais certaines communes (par exemple par le biais du syndicat intercommunal de collecte et de traitement des ordures ménagères) ont eu la bonne idée d’investir dans du matériel professionnel et de proposer à ses habitants gratuitement ou contre une participation modique de venir à domicile (ou de passer dans les quartiers) pour broyer les végétaux. Si vous avez la chance d’habiter dans ce genre de commune, comme par exemple dans le sud du Grésivaudan à Montbonnot ou dans le Grand Chalon à Varennes-le-Grand ou à Rennes, profitez-en, le BRF est vraiment de « l’or vert ». Sinon, il est possible de louer des broyeurs corrects chez des loueurs spécialisés. C’est assez cher (un peu moins de 100 euros pour une journée) mais pourquoi pas en parler à vos voisins, à plusieurs la dépense sera minime.
Voilà, vous êtes paré pour le paillage. Essayez, cela vous évitera pas mal de corvées au jardin. Ainsi, vous aurez le temps pour faire tout autre chose… vous reposer sur votre transat en regardant vos légumes pousser, par exemple.