Soyons clairs dès le départ : je ne suis pas fan de Aaron. Je dirais même que l'écoute attentive de leurs deux albums a suscité en moi un sentiment plus que mitigé.
C'est vrai leur musique est agréable, c'est bien fichu, c'est dans l'air du temps , mais qu'est ce qui déclenche un tel engouement autour de ce duo français ?
Une question à laquelle j'espère une réponse via l'occasion qui m'est donnée ce soir d'aller jauger de visu ce que le band a dans le ventre en live.
C'est un Forest National en configuration club et rempli au 3/4 qui accueille ce soir le duo français.
Beaucoup de (très) jeunes filles dans l'assistance et des gradins qui se garnissent doucement pour finir bien remplis lorsque sur le coup de 20h, Roken is Dodelijk s'empare de la scène.
Derrière ce patronyme se
cache un groupe d'indie-pop lillois, composé de six membres: 5 garçons et 1 fille. Adeptes des instrumentations addictives, comme le glockenspiel et la clarinette, le groupe repose
essentiellement sur les harmonies vocales féminines et masculines et le folk des années 60.
Agréable, sans être génial, leur gig de 25 minutes incluant quelques essais de participation du public ( taper des mains, faire le louuuup...) ne laissera pas un souvenir impérissable même si le
groupe mérite qu'on s'intéresse à son évolution future et témoigne d'un solide potentiel.
A 21h pile, Aaron fait son entrée sous l' accueil hyper-enthousiaste du public.
C'est ici que je me dois de prévenir les fans purs et durs du groupe qui seraient amenés à lire cette chronique : abstenez vous, car ce qui va suivre ne va pas vous faire plaisir et vous risquez même de me haïr...
A cinq sur scène, accompagnés d'une claviériste-guitariste, d'un batteur et d'un bassiste, Simon Buret et Olivier Coursier font leur apparition dans un halo bleuté.
Cris de la foule en délire. Tout ça semble donc parfait pour les fans inconditionnels des jolis minois de nos 2 Français, mais pour l'observateur neutre que je suis l'ennui et la lassitude ne vont pas tarder à me gagner.
Mon impression live ne rattrape malheureusement guère celle que m'avait laissé l'écoute des albums : les compos sont vraiment faiblardes et, à part 'U Turn(Lili)' et 'Seeds of Gold', on s'ennuie ferme à l'écoute de titres semblant pour la plupart inachevés et excessivement répétitifs dans la structure.
Bref, j'ai tenu 60 minutes et ensuite j'ai plié bagage, Aaron c'est décidément pas ma came, mais le public lui semblait ravi.
Une chose est certaine en tout cas, c'est qu'avec le concert de ce soir le berger Aaron a sans nul doute bien gardé ses moutons.
Aaron, Aaron petit patapon...