Le prix de l’huile de cuisine a fortement augmenté en Chine depuis début 2011, ce qui a poussé le gouvernement à limiter son prix et à interdire de faire des stocks.
Comme chaque début d’année, le prix des biens de consommation notamment les denrées alimentaires et matières premières ont vu leur cours monter en flèche. Les prévisions les plus pessimistes pour 2011 annoncent des augmentations de 16 à 105% dans le coût des matières premières. Parmi elles le sucre devrait voir son coût augmenter de 16%, le blé de 47%, le café de 69%, le colza de 75% et le coton enfin de 105%. Le soja ne fait pas exception à la règle puisque son prix a fortement augmenté depuis la nouvelle année ce qui préoccupe tant les consommateurs que les autorités chinoises puisque cet aliment est plus important encore dans la consommation alimentaire que le riz.
Selon des observations réalisées chez les grands distributeurs chinois, le prix de l’huile de soja a augmenté de 27% en 2011 par rapport à 2010. Cette hausse du prix des denrées alimentaires a eu pour conséquence de faire grimper l’indice des prix à la consommation de 5,1% en novembre dernier, la plus forte hausse depuis deux ans. Cette situation difficile à vivre pour les citoyens chinois risque à terme de conduire à des troubles sociaux comme cela a déjà été le cas à Chongqing il y a trois ans où trois personnes avaient trouvé la mort et une trentaine d’autres étaient blessées lors d’une opération promotionnelle sur le même produit qui cause actuellement des soucis.
Face à ces risques de crise sociale les autorités chinoises ont vivement réagi en limitant au possible l’augmentation du coût des denrées alimentaires de première nécessité et celle de l’huile de soja en priorité. Une autre mesure visant à éviter la pénurie est de limiter la consommation d’huile de soja en imposant des quotas maximum de vente par personne. Ainsi de nombreux supermarchés limitent la vente d’huile de cuisine à quatre bouteilles par personne, restriction que la plupart des foyers chinois contre en divisant leurs achats en plusieurs lots au moment de passer à la caisse.
Si la tension est à peu près tenable et tenue chez les consommateurs, ce n’est pas le cas chez les petits marchands d’huile qui ne peuvent marchander le prix du litre qui est à 10 yuans soit 1,15 euro. La question qui se pose est alors la suivante: les efforts menés par le gouvernement chinois pour éviter les troubles seront-ils alors suffisants?
M.F.