Une chronique de Vance
Le mois qui aurait dû exploser tous les records s’est vu finalement doté d’une moyenne assez sage, et il est vrai qu’on a eu parfois tendance à cocooner devant un bon blu-ray qu’aller voir un film en salles quand aucune sortie ne nous tentait.
La lecture est aussi le parent pauvre. Mais relativement parlant : après un recueil d’aphorismes de Victor Hugo et de nombreux comics, plutôt intéressants, c’est le gros pavé de Ken Follett reçu en cadeau qui occupe mes moments propices. Côté séries TV, Big Bang Theory est devenu notre nouvelle série vedette, et on termine la saison 3 avec un peu de regrets et des dizaines de moments cultes en souvenir. On poursuit aussi l’exploration de l’excellent Carnivale (merci TWIN) tout en entamant le visionnage des nouveaux Lie to me.
Comme je m’en suis ouvert récemment à Cachou, instigatrice et/ou partenaire de nombreux Défis (Marathon Cronenberg, Challenge Fin du monde, Ciné-Club Sensation), je me suis aperçu qu’il fallait sur la fin de mois tempérer un peu mon enthousiasme car le rythme à suivre n’était plus possible (trop de soirées prises pour des réunions familiales ou professionnelles) : la preuve , un seul Cronenberg ce mois-ci ! Mais Spider (non prévu au départ, mais j’ai été convaincu par l’excellent billet de Cachou) et History of violence sont déjà programmés pour les jours à venir. Pareil pour la Bombe.
Comme d’habitude, les titres en couleurs renvoient à des billets publiés ici-même.
Titre
Déjà vu
Support
Note sur 5
oui
blu-ray
4
JFK, director's cut
oui
blu-ray
4,6
Alien, director's cut
non
blu-ray
4,8
Aliens, version longue
oui
blu-ray
4,9
Alien3, director's cut
oui
blu-ray
3,7
Alien la résurrection, version alternative
oui
blu-ray
3,6
Kirikou & les bêtes sauvages
oui
DVD
3
non
ciné
3,8
Crash
non
DVD
3
non
ciné
2,2
World Invasion : Battle Los Angeles
non
ciné
2,7
Paris
non
TV
3
non
ciné
3,5
Tron
oui
DVD
4
oui
blu-ray
5
Identity
non
TV
3,5
Sucker Punch
non
ciné
3,8
la Neuvième Porte
non
TV
2
Total
18
films
Moyenne
3,62
sur 5
Trois films de plus, mais une moyenne égale (quelques déceptions pour des films attendus). Mais deux de moins qu’en 2009 et 2010, la preuve que j’ai moins bien rentabilisé les petites vacances.
Le blu-ray de JFK comme celui d’Excalibur était un vieux rêve, mais le premier a en outre le mérite de proposer un contenu éditorial satisfaisant et une présentation intéressante, bien que peu pratique (le format « book » est légèrement plus grand que les boîtiers standards de blu-rays). Deux films que j’adore. J’ai pu surtout redécouvrir ce chef-d’œuvre incontestable (malgré le débat ardent qui a suivi le visionnage du blu-ray) qu’est le Boorman tout en déplorant la pauvreté de l’édition (les images sont correctes, quoique très bruitées sur certains plans, le nouveau mixage en VO est trop chargé en basses et pas toujours synchrone). Le compte-rendu de cette séance de Ciné-club (je rappelle qu’il s’agit d’un rendez-vous mensuel entre amis suivi d’une discussion en audio-conférence sur Skype) devrait arriver, mais j’ai du mal à réfréner ma passion pour ce film.
Le coffret collector d’Alien est une réussite, même si de nombreux gadgets de l’interface risquent de ne jamais être utilisés (comme le « MuTher Mode »). Mais là au moins, les masters sont probants, au point qu’ils m’ont permis de reconsidérer le travail exceptionnel de Scott sur le premier film – reste que le Cameron conserve, mais de peu désormais, ma préférence pour sa densité, sa lecture du personnage central et son intensité. A leur aune, les deux volets suivants, quoique possédant de nombreux atouts, manquent cruellement de saveur.
Pour une fois, les chaînes de la TNT ont su m’attirer pour combler quelques lacunes : un film que j’avais raté au ciné (Paris, très inconstant mais jouissant de petits morceaux de bravoure et d’une très bonne interprétation), dont on me bassinait sur les forums (Identity, percutant, un peu tape-à-l’œil au départ puis formellement intéressant jusqu’au bout) ou qu’on m’avait si bien vendu (la Neuvième Porte, une déception à la hauteur de la somptuosité des décors – ah, ces bibliothèques ! – et de la truculence du personnage principal – mais quel scénario absurde, vraiment indigeste !). N’empêche, si un jour James Lipton me pose sa version du questionnaire de Pivot, je répondrais à la question « Quel métier (autre que le vôtre) auriez-vous aimé exercer ? » : Détective de livres !
Reste Sucker Punch, dont je ne pouvais parler jusqu’à aujourd’hui, un film qui aurait pu être la concrétisation de fantasmes cinéphiles de geeks mais demeure trop sage et indigent dans sa démarche pour marquer les esprits (même si cela n’empêche pas de faire passer un excellent moment en salles). Et Tron, qui a finalement bien mieux vieilli que je ne pensais.