Pour sortir de la pauvreté les politiques de redistribution sont inopérantes. Seules marchent celles qui, admettant une inévitable inégalité entre ceux qui produisent plus, ou moins, sont dépourvues du charme intellectuel et éthique qui a toujours entouré le socialisme. Et parce qu’elles encouragent l’esprit de lucre, elles ont été condamnées. Mais les économies égalitaristes fondées sur le principe de la solidarité n’ont jamais tiré un pays de la pauvreté ; elles l’ont toujours appauvri d’avantage. Et souvent elles ont rogné ou fait disparaître les libertés, du fait que l’égalitarisme exige une planification rigide qui, économique au début, s’étend ensuite à toute la vie sociale. Il en résulte une inefficacité, une corruption et des privilèges pour celui qui gouverne qui sont en contradiction avec la notion même d’égalité. Les rares cas de décollement économique dans le tiers-monde découlent, tous, de la recette du marché. Mario Vargas Llosa, extrait du discours prononcé lors de la remise du Prix Nobel de littérature 2010
Article paru sur Expression Libre, membre du Reseau LHC.