Je ne sais si les Japonais, en ces temps de catastrophes, ont le cœur de jouer à ce jeu, mais les saisons poursuivent leur ronde et le printemps avance inexorablement, mêlant la mort et la vie, si bien que les fleurs sont à la lutte. Je poursuis donc la visite mensuelle, entreprise en ce début d’année, au livre de Véronique Brindeau et Frédéric Clément, Le jeu des fleurs Hanafuda.
(…) la vue d’une glycine apaise la fatigue du poète Bashô, accablé par le voyage et le poids de sa besace :
Rompu de fatigue
A l’heure de chercher une auberge
C’est un autre étonnement qui vient au poète Issa devant les fleurs. Se souvient-il des vêtements de deuil que l’on tissait autrefois à partir des fibres de glycine, ou s’abîme-t-il dans leur couleur violine qui avoisine dans l’arc-en-ciel la région du couchant, paradis du Bouddha ? (…)
Glycine en fleur
Voix des pèlerins
Voix des oiseaux.