Moi, Gérard, 52 ans, chômeur Français et qui se fiche de l'islam en France !

Publié le 02 avril 2011 par Letombe

Depuis plusieurs mois, pour ne pas dire des années, notre pays se croirait en guerre de civilisation.


Le président Sarkozy a pris le pouvoir en parlant des travailleurs, des pauvres, des ouvriers des usines en leur promettant plus d’euros contre plus de sueurs. Je vous avoue, et n’étant pas feignant pour un sou, que sa promesse ma séduite. Et c’est donc sans hésiter que je lui ai offert ma voix afin de voir mon quotidien s’améliorer.

Puis, près de 4 ans se sont écoulés depuis l’arrivée de ce président dont il n’a de talent que le mensonge et la trahison et dans ma vie, rien n’a changé. J’ai perdu mon emploi il y a 3 ans ; j’étais ouvrier depuis 32 ans dans la même usine ; elle a fermé ses portes en fermant celle de ma vie avec.

Certes, l’on me dira que c’est aussi le président d’une crise, imprévue et soudaine mais justement, c’est en ces temps difficiles qu’il faut protéger les plus vulnérables, les plus fragiles, sachant que les autres ont de quoi vivre décemment. Mais il a jugé bon de dresser une digue financière, morale et idéologique pour protéger les plus riches pour ne pas prendre le risque de voir ne serait-ce qu’un euro fondre de leur patrimoine.

Tandis que moi, je suis resté sur ses bonnes paroles comme un idiot de Français qui a cru que la bonne heure des ouvriers, des pauvres était enfin arrivée.

Le président a commencé sa campagne en traversant ma vie pour porter mes préoccupations ; mais il n’a fait qu’une traversée et comme un éclair, n’a fait que passer dans mon quotidien et celui de millions de gens pour, au final, bifurquer rapidement sur une autre route, estimant que nous, pauvres ouvriers ou chômeurs, ne pouvions plus lui assurer le matelas électoral indispensable à son maintien à l’Élysée.

Mais "chômeur" ou "ouvrier" n’est pas le synonyme "d’illettré" ou encore "d’électeur abruti" incapable d’avoir une opinion politique ou de participer à la vie de la cité. Et je me dois de rappeler que la culture, la connaissance, les savoirs ne sont pas le monopole de Parisiens qui penseraient les gens des campagnes sans cerveau et juste bon à braire comme des moutons.

Je suis donc passé aux oubliettes, sauf pour tous les organismes sociaux où je me rends très fréquemment pour y quémander quelques sparadraps afin de colmater les fissures de ma vie et éviter ainsi à ma famille de voir l’effondrement probable de notre foyer.

Et voilà que d’autres citoyens viennent détrôner ma misère au profit de l’exercice d’une pratique dont je me fiche comme de l’an quarante. Me voici donc seul, face à mon caddie de bouffe hard discount, de services sociaux qui me demandent dix fois les mêmes papiers, ou de la tronche d’un Coluche qui me regarde à chaque fois que je vais remplir mon sac de papier recyclable.

Le président nous a uni, moi et des milliers d’autres Français, puis nous a quittés aussitôt, et très vite, nous a remplacés dans son agenda. Du 1er janvier au 31 décembre, il fête la laïcité, les musulmans, les Roms, la sécurité, la racaille des cités, les banlieues. Et tout le monde suit son calendrier ; des médias, jusqu’aux partis politiques, tout le monde marche à pas cadencé, guettant les évènements de toutes ces festivités politiques que le président a décidé de partager, contre vents et marées, avec les Français et le pays tout entier.

Dans mon village de l’Est de la France, moi, Gérard, je ne vois pas beaucoup d’étrangers, encore moins de femmes déguisées ou de grandes tours de béton peuplées de gosses les capuches arrimées sur leur tête. Par contre, j’entends le clocher de l’église qui sonne les heures interminables de mes journées de chômeurs et me rappellent que Dieu, lui aussi m’a oublié.

Je me fiche de savoir si des Français peuvent prier 5 fois par jour et où ils doivent le faire, manger du porc ou s’en passer parce que dans mon village, c’est manger trois fois par jour convenablement qui nous intéresse

Il y a plus de cent ans, l’histoire s’est prononcée et c’est pour cela que personne ne me lapide lorsque je ne me rends pas à l’église de mon village tous les dimanches avec une partie de mes voisins qui eux, s’y rendent régulièrement. Alors, si certains veulent mettre des robes, et partir pied nu vers leur lieu de culte à un jour précis, grand bien leur fasse et je ne vois pas en quoi cet exode hebdomadaire ébranlerait ce que d’autres ont inscrit dans notre république.
Certains me diront que mon village ignore toute la dangerosité de ces nouveaux citoyens et nous ne pouvons donc pas comprendre à quel point la république est en danger !
Sauf que la révolte a plus de chances d’arriver quand on a le ventre vide que la spiritualité affamée et quelques pays pas très loin de chez nous viennent de nous le rappeler.

Débattez donc Monsieur le Président, vous et vos amis de l’UMP d’un sujet dont vous seul avez décidé qu’il devait occuper notre nation, son peuple, sa démocratie, son petit écran car pendant ce temps, des milliers de gens débattent aussi pour savoir comment nous allons mettre fin à la diversion que vous avez orchestré et faite pour nous oublier.

Vous avez fait vos débuts comme apprenti de la France d’en bas ;
Et vous m’avez eu, ainsi que des milliers d’autres comme moi, comme compagnon ;
Votre entêtement à nous ignorer ne devrait pas tarder à vous gratifier du titre de Maître du Grand Front national de France.


Et c’est vous qui l’aurez voulu !...

ZZTOP

Zohra BITAN

Dans : http://www.lepost.fr/

Avec nos remerciements :

http://lalettredejaures.over-blog.com/

à lire :

Sarkozy : le Président de la baisse du pouvoir d’achat

Communiqués Les éducateurs contre les thèses de l’extrême-droite

La laïcité, ce « précieux acquis »