| 01.04.11 | 16h49 • Mis à jour le 01.04.11 | 17h31
Le plus petit Etat du monde est un coffre-fort, dans tous les sens du terme. Cadenassé, secret, imperméable à la transparence, le Vatican cherche d'abord à décourager les curieux qui voudraient en forcer l'accès, et, parmi eux, les journalistes. Arrivée pleine d'entrain à Rome, Martine Nouaille, correspondante pour l'AFP de 2005 à 2009, en est repartie un peu désabusée. C'est ce qui donne sa saveur à ceBenedetto, roi d'Italie, chronique amère“d'un pays à l'ombre du Vatican”.
Parce qu'on ne suit pas l'activité du pape comme on chronique la vie de l'Elysée, en recueillant des confidences de “conseillers”, Martine Nouaille ne révèle rien. Il ne faut pas attendre de ses notes la petite phrase assassine d'un cardinal sur un de ses pairs, le propos “off” d'un visiteur du soir. Plus que les coulisses d'un pouvoir qui revendique plus d'un milliard de sujets, l'auteure s'attarde sur la scène où il se montre : l'Italie elle-même, “jardin” et victime du Vatican.“J'ai pris le parti, écrit-elle,de raconter le théâtre d'un pouvoir que l'on dit un des plus secrets du monde mais qui se met en scène chaque jour sous le regard hypnotisé des médias.”
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