Sorti le 25 Novembre 2010 sur Wii, le jeu vidéo nous proposait une nouvelle vision des aventures de Mickey, personnage emblématique de la firme Disney. Dans cet opus, notre souris découvre un monde tombé dans l’oubli et la désolation, recueillant tous les personnages des dessins animés passés et que tout le monde a oubliés ou cessés d’aimer. Votre but ? Vous devez sauver ce monde de la désolation dans laquelle il a été plongé il y a longtemps, armé d’un pinceau magique qui vous confère de puissants pouvoirs : celui de la création par la peinture et celui de la destruction par le dissolvant. A vous de voir quel pouvoir vous séduira le plus.
Tout ce qu’on peut dire dans un premier temps, c’est que l’idée de recycler des personnages dont plus personne ne prête attention ou n’a jamais connu est une excellente idée, et évite ainsi un air de déjà vu (même si on retrouvera les incontournables Dingo, Daisy et Donald, bien qu’il ne s’agisse que de copies robotiques). Ainsi, on aura l’occasion de croiser entre autre Horace et Clarabelle, personnages qui avaient autrefois le même statut qu’un Donald ou un Dingo, mais ne réussissant pas à égaler leurs popularités et leurs charismes. On verra également Oswald le lapin chanceux, première mascotte de Disney que Walt dû abandonner au profit d’un certain Mickey, et parmi plein d’autres, des personnages qui nous seront d’une grande utilité tout le long du jeu si on réussit à mettre la main dessus : les gremlins.
Me doutant que vous ne lisez pas ce test pour savoir si les scénaristes ont bien fait leur boulot, on va se tourner chez les level designer, soit la conception des niveaux. Pour ceux qui aurait vu la cinématique d’intro, vous vous rendrez compte que ce que le magicien de Fantasia recrée est tout simplement le parc de Disneyland en tant que gîte pour ses petits protégés, et c’est tout naturellement que les niveaux parcourus seront en rapport avec les parties distinctes du parc (7 en tout), et je vous invite fortement à faire attention à chaque détail, car n’importe quelle partie du décor peut rappeler un manège existant ou un film (je pense fortement à Ventureland qui n’est pas sans rappeler le film Pirate des Caraïbes). Par rapport au pinceau qui est censé pouvoir dissoudre et peindre des éléments, ces derniers sont mis en valeur en étant plus clairs (plus cartoon donc) que le reste du décor, plus sombre et figé, et du coup, l’intuitivité est aisée et nous permet d’économiser nos pots de peinture, de sorte à ne pas la gaspiller et à tester ce qui est solvable ou pas.
A propos du gameplay, il est divisé en plusieurs parties : l’exploration, le pinceau et le combat. Autant dire que pour le pinceau, il n’y a rien à dire, c’est très intuitif grâce au level design et l’assignation des contrôleurs (les gâchettes des deux manettes) : on le prend rapidement en main. Je ne vais pas vraiment m’attarder dessus, comme pour les phases de combats qui sollicitent plutôt naturellement le pinceau pour nous débarrasser des ennemis rapidement, mais la vrille qui nous permet de les assommer et les projeter aura son utilité suivant les ennemis ou les situations (robots ou fossés de dissolvant pas loin). Enfin, l’exploration qui sollicite le saut et les déplacements est assez ardue (pour un problème sur lequel je vais m’étendre en détail plus tard), mais très sollicité par les nombreuses quêtes à remplir qui nous font voyager d’un bout de monde à un autre, et parfois jusqu’à des endroits assez insolites pour peu qu’on soit très acharné. C’est l’aspect du Gameplay qui donne une durée de vie au jeu largement respectable, même en ayant fait qu’une seule partie.
Un petit topo vite fait sur les contrôleurs, en passant l’action du pinceau et les boutons de déplacements qui demeurent classiques (stick directionnel et bouton A), les croquis que l’on trouve dans le jeu sont utilisables grâce aux boutons + et -, ce qui est plutôt moyen d’un point de vue personnel, en prenant en compte que la vue à la première personne et le menu pause sont accessibles par le 1 et 2. Il aurait été plus intuitif d’inverser les contrôleurs, vu que les croquis ne sont pas sollicités à tout bout de champs contrairement au menu pause et à la vue à la première personne.
Enfin, après tous ces compliments à la chaîne qui font qu’Epic Mickey est vraiment un jeu distrayant et riche, on va parler des choses qui fâchent et qui ont déjà été abordées sur la toile : la caméra et la sauvegarde.
Ensuite la sauvegarde…c’est le jeu qui décide un point c’est tout : vous avez un choix à faire, vous testez quelque chose et PAF ! C’est sauvegardé, et tant pis si finalement ce n’est pas ce qu’on voulait faire. Je veux bien comprendre que pour un enfant, le jeu est déjà suffisamment complexe à appréhender sans avoir à penser à sauvegarder en prime, mais honnêtement, on y perd. A simple titre d’exemple, on remplit une quête, le jeu sauvegarde, et là, on se rend compte qu’on aurait dû attendre pour pouvoir atteindre un endroit caché, tant pis pour vous. Vous devrez d’abord finir le jeu et le recommencer (ou faire carrément une nouvelle partie) pour pouvoir corriger votre oubli. Là encore, pour un enfant, une telle contrainte peut s’avérer frustrant.
Enfin, le curseur qui, soit disant nous indique où on déverse la peinture ou le dissolvant, nous oblige en réalité à prendre en compte la position de Mickey par rapport à l’endroit que l’on veut peindre, donc si l’élément est trop proche de nous, le curseur aura beau le pointer, Mickey ne fera que s’arroser copieusement les pieds. Tant qu’à faire, autant le rendre moins voyant, mais ça reste encore un avis personnel pour ce cas.
En somme, Epic Mickey est un jeu qui vaut le détour, il est soigné esthétiquement, a un scénario riche et des quêtes variées, une excellente durée de vie pour peu qu’on veuille tester tous les bons côtés de la peinture et tous les mauvais côtés du dissolvants (et récupérer toutes les broches, bon courage d’avance). Et pour ceux qui se plaignent que les jeux sont de plus en plus faciles, Epic Mickey vous donnera du fil à retordre (pour le coup, on dit merci à la caméra) et sa longue durée de vie vous fera passer un très agréable moment de distraction malgré ses défauts. Cependant, vu qu’il s’agit de Mickey et compagnie, et donc un jeu qui est censé s’adresser au grand public (malgré une ambiance un peu sombre, il s’agit d’un jeu qui se veut s’adresser aux enfants comme aux grands), je trouve que son objectif n’est pas vraiment remplie à 100%, vu que les enfants auront vite fait de se sentir léser par la difficulté imposée et une caméra qui empêche une maniabilité facile à prendre en main.
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