Le Parti socialiste dénonce le double discours du Président de la République. Car en France, l’attitude du gouvernement est loin d’être exemplaire. La France ne se pliera à l’exercice de « stress test » décidé par le Conseil Européen que sur ses propres critères. L’audit annoncé à grand renfort de communication élude des questions cruciales : risque terroriste, conditions d’approvisionnement des pièces et éléments de rechange, part de la sous-traitance et du travail précaire dans les centrales etc. Et il sera mené par l’Autorité de Sûreté Nucléaire qui n’a aucun intérêt à déjuger les derniers contrôles effectués par elle.
Le Parti socialiste a réclamé un audit pluraliste, contradictoire et intégrant les risques évolutifs liés au dérèglement climatique. Nous demandons également que le secret défense appliqué au rapport sur l’avenir de la filière nucléaire française (rapport Roussely), injustifiable sur le nucléaire civil, soit levé afin que tous les citoyens puissent disposer des éléments d’information nécessaires à la compréhension de l’avenir de la politique énergétique en France. Tout danger avéré pour la sécurité des populations devra entraîner l’interruption de l’activité. Si la centrale de Fessenheim doit être fermée, elle devra l’être.
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