Posted: 01 Apr 2011 02:00 AM PDT
Le parcours de Random House en numérique n’est pas commun. Alors que la majorité des majors de l’édition ont tourné le dos dès que possible à Amazon en passant au modèle d’agence, l’éditeur Random House est resté presque un an avec les contrats initiaux du distributeur, se laissant du temps pour évaluer le potentiel des autres plateformes. Ce n’est que le mois dernier que Steve Jobs, PDG d’Apple, a annoncé l’arrivée de la maison, filiale du groupe Bertelsmann (avec 11,4% de son chiffre d’affaire en 2010), sur l’iBookstore, confirmant ainsi les rumeurs indiquant que le leader mondial de l’édition avait adopté le modèle d’agence.
Le numérique est devenu essentiel dans le modèle économique de l’éditeur. Comme l’indique Livres Hebdo qui rapporte les derniers résultats financiers de la firme, elle a atteint en 2010 un chiffre d’affaire de 1,8 milliards d’euros (soit une hausse de 6,1% par rapport à l’année précédente) pour un bénéfice d’exploitation de 173 millions d’euros (+26,3%). Tiré par les bonnes ventes de ses bestsellers (230 titres présents dans la liste du New York Times dont 25 qui ont occupé la première place), le catalogue disponible en numérique dépasse maintenant les 25 000 titres.
Random House n’a pas révélé la part exacte tenu par le numérique dans son chiffre d’affaire mais celle-ci est en hausse de 250% par rapport à l’année passée. Ainsi, Markus Dohle, président de Random House, voit un avenir radieux pour le numérique. En 2015, ce nouveau secteur pourrait représenter 50% du chiffre d’affaire de l’éditeur. En revanche, il ne cache pas que la marché américain restera le plus important, tandis que l’Europe accusera d’un retard de 3 à 5 ans. Espérons que sur ce dernier point Markus Dohle n’aura pas vu juste.
Source : http://www.ebouquin.fr/2011/04/01/random-house-50-du-chiffre-d%E2%80%99affaire-en-numerique-en-2015/